Takao obtient un rendez-vous avec Nanako mais le pacte qui le lie à Sawa tient toujours : la jeune fille l'oblige à porter les affaires volées à Nanako sous ses vêtements durant leur sortie. Shûzô Oshimi poursuit son exploration des cruautés adolescentes dans un volume encore meilleur que le précédent.
Tout se passe bien pour Takao : Nanako accepte de devenir sa petite amie et souhaite voir leur relation devenir sérieuse. Ses rêves semblent s'exaucer... tout serait parfait pour lui si le vol des affaires de sport ne lui pesait pas sur la conscience. Sawa n'entend pas non plus abandonner le jeune garçon et semble regorger d'idées perfides pour le pousser à bout.
Tout au long du tome, Takao oscille entre la vérité qu'il souhaite avouer à Nanako et la peur d'être rejeté. Mauvais génie patenté, Sawa se montre très violente dans ses tentatives d'attirer Takao dans son univers cynique et cruel. Ce dernier semble évoluer entre deux mondes : l'un, réaliste et rassurant, celui de Nanako, et l'autre, violent et cruel, celui de Sawa.
Le dessin reste sur la même lancée et devient de plus en plus sombre. Il surprend même sur la fin et devient grandiose dans une scène finale impressionnante, qui signe sans doute un point de non-retour pour le personnage principal.
Ce deuxième tome bien construit va encore plus loin que le premier sans perdre son ambiance étrange et malsaine. Le rythme des Fleurs du Mal reste soutenu et si le récit se concentre sur des micro-événements, c'est pour mieux nous surprendre avec un très beau final.
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