Dans la suite de leurs voyages à travers le monde, Kitaro et sa bande doivent affronter toutes sortes de Yôkai pour aider des humains en difficulté. Des petites histoires permettant de décliner un univers créé par un des pionniers du manga.
Shigeru Mizuki est connu au Japon comme peut l’être Osamu Tezuka, le « dieu du manga ». Une très belle exposition lui a été consacré à Angoulême début 2022. Les éditions Cornélius éditent peu à peu en français son œuvre depuis le milieu des années 2000. Près d’une trentaine de volumes sont déjà disponibles. Après 11 volumes de Kitaro le repoussant, son personnage le plus célèbre, Cornélius propose le second volume de Les voyages de Kitaro, récit inédit en France publié il y a plus de 40 ans au Japon.
Comme dans la série mère, le héros Kitaro, à l’apparence d’un enfant borgne, affronte les Yôkai. Plus précisément, entouré de ses proches, il a pour sacerdoce de résoudre les problèmes des humains confrontés à des Yôkai trop envahissants, voire franchement hostiles. Pour mémoire, les Yôkai sont des créatures surnaturelles, souvent malveillantes, issues des légendes japonaises.
Le personnage le plus amusant du petit groupe dirigé par Kitaro est sans conteste Ratichon, dont le goût immodéré pour l’argent cause bien des déboires. Dans le registre de l’humour, signalons que Mizuki nous offre parfois un peu d’esprit « pipi-caca » du meilleur aloi !
Les voyages de Kitaro T.2
© Cornélius, 2022
Le périple des héros à travers le monde les amène à combattre des créatures issues des mythologies et folklores de différents pays. Dans ce volume, ils affrontent ainsi la Gorgone en Grèce, un loup-garou, Dracula et des squelettes en Italie, etc. Leurs pas les amènent également en France (dans la campagne puis à Paris), en Egypte, puis en Angleterre et enfin en Afrique, avant de retrouver le Japon.
Le graphisme des personnages, simple et humoristique, tranche avec celui des décors, souvent réaliste, voire sophistiqué, pouvant faire penser aux gravures du XIXè siècle.
Mais nous retiendrons surtout la bienveillance humaniste de l’auteur, qui transparait tout au long de son petit théâtre de papier.
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