Série en 7 volumes, Mardock Scramble nous propulse dans les tréfonds d’une ville réduite à feu et à sang par des tueurs sadiques. Pour les affronter ? Un docteur génial, une souris polymorphe et un jeune cyborg au lourd passé.
Une jeune prostituée est laissée pour morte, poignardée par Shell, un homme qui s’était pourtant présenté comme son sauveur. Mais l’heure de Rune Balut n’est pas encore venue. Ressuscitée grâce au Scramble 09, elle est transformée en cyborg par le docteur Easter. Avec ses nouveaux pouvoirs et accompagnée par l’agent spécial œuf-coque, une arme-souris, elle doit échapper aux hommes de main de Shell. L’un d’eux, Boiled, tueur à gages aux pouvoirs surpuissants, est à ses trousses. Commence une traque sanglante dans les rues sombres de Mardock City…
© TOW UBUKATA/YOSHITOKI OIMA / KODANSHA Ltd.
© Noeve Grafx
À gore et à cri
Mardock Scramble est adaptée des romans éponymes du romancier Tow Ubukata, également scénariste des mangas. La vie de Rune Balut est sordide : violée par son père, louée comme esclave sexuelle, condamnée à la solitude et à la souffrance. Mais, une fois cyborg, elle décide de reprendre possession de son corps et de sa vie. Dans cet univers cyberpunk, les références à Ghost in the shell sont légion et les combats font rage.
Les scènes particulièrement violentes de ce tome 3 sont contrebalancées par quelques touches plus légères. Notamment grâce à la souris, sorte de Jiminy Cricket à moustaches. Mais rien ne fait vraiment oublier le sadisme ambiant, trop souvent gratuit pour être pleinement justifié. On finit écœuré par cette escalade perverse sans fin.
Mardock Scramble est le premier manga d’Yoshitoki Oima à tout juste 20 ans. La force de la mangaka réside dans les ambiances urbaines et les scènes de combat nerveuses. Son encrage puissant est propice à la noirceur de ce monde cruel.
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