Quel est le point commun entre ces mères célibataires qui déposent leurs petits au même jardin d’enfants ? La nuit, elles font sauter les molaires des criminels qui sévissent à Tokyo. Une série en trois tomes de pur divertissement tarantinesque.
Le jour, Akane Honjô est une mère seule qui se bat pour joindre les deux bouts et apporter le nécessaire à son petit garçon de quatre ans. La nuit, elle prend les armes et sauve des jeunes femmes des mains de la pègre japonaise. Elle n’est pas seule à veiller : d’autres mères, simple cantinière ou humble professeure, deviennent le temps d’une nuit des justicières sanguinaires. Leur mission : mettre un terme aux agissements des yakuzas de Jin’Eikai. Ça va saigner…
Jackie Brown et Beatrix Kiddo
Mighty Mothers, ce sont des scènes d’action vitaminées où l’hémoglobine gicle et les cascades spectaculaires s’enchaînent. Mais c’est aussi la dénonciation d’une société qui prospère grâce aux crimes et à l’exploitation des plus démunis, particulièrement des femmes. Viols, prostitution, trafic d’organes… Chaque chapitre nous plonge aux côtés d’une justicière qui tente d’empêcher les pires crimes de la pègre. Les scènes de violence alternent avec des scènes aussi absurdes que drôles. Mention spéciale au combat de ramen.

Mighty Mothers, T1
© Mangetsu, 2023
Totally spies gone wrong
Le trait numérique d’Eiji Karasuyama plein de caractère est réhaussé d’un joli tramage à points. Le chara-design des trois héroïnes principales est très réussi avec des costumes nocturnes et des armes terriblement badass. Les visages des criminels sont eux repoussants et on ne peut s’empêcher d’éprouver un plaisir jouissif à les voir défigurés à grand coups de poing.
Une série qui, sous ses dehors de défouloir, dénonce l’oppression systémique des femmes. Âmes sensibles s’abstenir.