Dans un monde post-apocalyptique, une jeune fille marche seule sur une terre dépourvue du moindre être humain. Sa mission : rechercher des survivants et nettoyer chaque zone visitée du fléau qui détruit le monde. Une épopée solitaire qui mènera la jeune fille à parcourir un monde magnifiquement dévasté.
Série : Mission in the ApocalypseTome : 1/1Éditeur : Delcourt
Dessin : Haruo IwamuneAuteur : Haruo IwamuneTraducteur : Lilian Lebrun
Collection : Moonlight. Manga
Genres : Manga, Science-Fiction, Seinen
Public : À partir de 16 ans
Prix : 8.50€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - 4.82 notes pour 2 critiques
Le synopsis du manga
Seule dans la ville
Dans le silence d’une mégalopole vidée de toute vie, une jeune fille parcourt les rues, en nettoyant les dernières traces de contamination laissées par un puissant virus qui a décimé la population des décennies auparavant.
Elle observe l’écran de son appareil, surprend une alerte qui lui indique une source à désinfecter, quelque part dans un vieux bâtiment, elle se prépare tranquillement, sort son véhicule et se rend sur place. Accompagnée par une petite créature inoffensive, cette « mademoiselle Ishimitsu » accomplit sa mission de purification scrupuleusement, jour après jour, couvrant un quartier après l’autre. Elle doit parfois affronter un résidu monstrueux qui a résisté au temps, parfois elle plonge au cœur d’une histoire passée, bouleversante, qui lui parle d’une époque, avant la fin, où les gens étaient encore un peu heureux.
Après la fin, le silence
Dès les premières pages, on comprend que la ville, immense cimetière en ruine, décor postapocalyptique grandiose, est au centre de ce premier volume. Au milieu de ces immeubles silencieux, ou l’écho des passants a depuis longtemps disparu, on observe alors cette jeune héroïne qui répète inlassablement les mêmes gestes, visite tel ou tel appartement, découvre les restes gangrénés de ses occupants, les emballe et va ensuite les incinérer. C’est une mission ingrate et mécanique, qui n’offre que très peu de véritable surprise. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de progressivement s’interroger sur la nature de cette solitaire qui ne semble étrangement pas affectée par les émanations toxiques qui l’entourent quotidiennement. La moindre de ses blessures se cicatrise automatiquement, d’ailleurs, sans l’indisposer plus que ça.
Ainsi, si l’intrigue se résume en quelques mots, que l’ambiance prévaut assez vite sur le propos, il apparait clairement qu’Ishimitsu est bien plus complexe qu’il n’y parait, que derrière son regard artificiel se dévoile lentement une vraie solitude résignée, reflet d’un monde éteint.
Les histoires interrompues
Cependant, ce premier tome étonne par la douce mélancolie qui se dégage de cette architecture brisée, de cette interminable quête. Les différents chapitres mettent l’accent sur le vide qui a succédé à la catastrophe, ces vies suspendues qui ne laissent que des souvenirs derrières elles, comme ce vieil homme mort sans avoir pu déclarer sa flamme à l’androïde qui était à son service et qui lui a survécu, ou ce robot immobile dans un cinéma, qui regarde des films en boucle. La mémoire est importante, elle plane sur l’ensemble des pages, elle sert de matière première à tous ces récits, elle accentue ces atmosphères parfois simplement contemplatives qui nous enveloppent au fur et à mesure que l’on glisse dans cette lecture.
Une fascinante et très belle découverte.
Commentaires et critiques (2)
4.5
Très beau graphisme, des décors vertigineux, des rencontres parfois déconcertante, des réflexions et un détachement analytique, une héroïne impassible et insensible, un rythme lent, des rebondissements. Une oeuvre sombre, des scènes macabres, de l'angoisse, un premier opus touchant, captivant et visuellement réussi.
Épidémie, Nettoyage, Survivant, Humanité, Androïde, Cybernétique, Post Apocalypse, Tranche de vie.
Le 21/08/2024 à 21h09
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