Qui ne connaît pas encore l’histoire de Midoriya, petit bonhomme délaissé par la génétique héroïque dans un monde d’encapés tumultueux ?
Rappelons la situation pour les quelques inattentifs. Midoriya rêve de devenir un superhéros assermenté. Il est malheureusement l’un des derniers êtres humains sans pouvoirs. Sa rencontre avec All-might, son idole de toujours, va lui ouvrir une voie aussi royale qu’autodestructrice pour devenir un justicier officiel. 31 volumes d’un succès phénoménal, c’est bien, mais pas spécialement inhabituel. 31 volumes sans perdre ni le fil de sa narration, ni la qualité de ses passes d’armes, c’est déjà plus atypique. Là où l’on devrait sentir un léger fléchissement, l’auteur a plutôt fait mûrir ses héros et maturer ses vilains au point de faire exploser le statu quo. Finie l’innocence des débuts. La dure réalité d’un monde de pseudo-policier ne peut désormais plus être évitée.
Alter-cation
Même si le schéma d’agissements, de planification et d’attaque des super-méchants peut parfois paraître répétitif dans le grand ordonnancement des choses, la capacité du mangaka à intensifier chaque nouvelle explosion de vilénie tout en la replaçant dans un nouveau cadre émotionnel et évolutionnel continue à faire admirablement monter la pression. Kohei Horikoshi a toujours été prompt à amener de la profondeur de champ dans ses prises de vue, mais les habitudes accumulées tout au long de cette triple dizaine de tomes lui permettent un découpage des actions et une démultiplication des configurations corporelles aussi naturelles qu’impressionnantes. Vue l’intensité des combats à venir, la série ne devrait pas cesser de nous éblouir de sitôt.
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