Sorti en France un an après sa parution au Japon, le soixante-et-onzième volume de One Piece manque de structure pourtant la série à succès ne s’épuise pas. Bien des périls attendent encore Luffy et ses compagnons pour un intérêt toujours renouvelé.
Toujours à la recherche du trésor, Luffy sillonne les mers accompagné de son équipage dont les membres ont bien grandi après deux ans d’entraînement intensif. Monkey D Luffy, qui veut toujours devenir le roi des pirates, se retrouve au Royaume de Doflamingo. L’équipage se divise en trois. Alors qu’une partie doit livrer César sur l’île voisine, qu’une autre reste défendre le Sunny Roger, la dernière doit détruire l’usine de fabrication des smiles. En chemin, Luffy apprend que la ville va accueillir un tournoi dont la récompense sera le pyro-fruit lié à la mort de son frère, Ace. Sa décision est prise : il se déguisera et gagnera !
Toujours marqué par beaucoup d’humour, le présent tome poursuit une série fleuve de qualité. Comme souvent dans les aventures de chapeau de paille, les événements en cours s’enchaînent rapidement sur des aventures inattendues et plus complexes. Luffy, dont le caractère bien trempé et la naïveté ajoutent toujours beaucoup à la gaieté du récit, doit cette fois-ci interrompre sa mission pour participer au tournoi. Sa fausse identité et sa difficulté à ne pas la trahir amusent. Le petit bémol vient des trois pistes de narration à gérer, liées aux trois groupes, qui déséquilibrent la fin du récit.
Le dessin toujours soigné reste dans la tonalité habituelle. Les personnages toujours expressifs et le dynamisme accentuent l’humour. Les combats, mouvementés, opposent toutes une galerie de combattants savoureux quoique peut-être trop nombreux.
Ce tome poursuit donc agréablement une série devenue un vrai classique contemporain. Plus qu’une disgression dans l’intrigue principale, le tournoi offre une pause humoristique tout en renouant avec les émotions ressenties lors de la mort d’Ace.