Ce soixante-septième tome de One Piece propose une intrigue double. Un volume amusant autour du passé de Law et Corazon mais inégal. Sa première partie plus courte s’avère bien plus prenante que la seconde.
Le début de ce volume explore les événements qui lient Law, alors enfant, et Corazon. La seconde moitié revient dans le présent et donne un état des lieux des combats. Alors qu’il était enfant, Law était mourant. Recueilli par la Don Quijote Family, son avenir, bien que très court était des plus sombres. Corazon, petit frère muet de Doflamingo, embarque Law contre son gré à la recherche du fruit du bistouri afin de le sauver. Les deux personnages se révèlent peu à peu et s’attachent l’un à l’autre, Corazon ne manquant pas de surprendre le lecteur. Une fois leur secret connu du lecteur, l’intrigue retourne dans le présent, durant la bataille de Dressrosa.
Comme à son habitude, l’auteur propose des digressions sur le passé des personnages pour mieux faire avancer l’intrigue. La promesse marquante qui unit Law et Corazon explique l’acharnement de Trafalgar à vaincre Doflamingo. Dans cette ouverture de volume, Corazon et Law sont surprenants, attachants et l’émotion prend. Par opposition, la seconde partie semble plus embrouillée : un peu de lassitude se fait sentir même si les batailles à rallonge sont la marque de fabrique du manga.
Le trait, toujours très soigné et dynamique, n’oublie pas les détails tant dans les grandes scènes épiques que pour camper des physiques d’enfants attachants comme Law ou intéressants, notamment le visage de Corazon.
En dépit de sa qualité, ce soixante-septième tome déçoit un peu en raison d’un déséquilibre entre les récits. Alors que le passé émeut, le retour à la bataille, certes nécessaire, perd un peu le lecteur qui a l’impression de s’embourber légèrement. Nul doute que cette gêne sera levée dès le tome suivant.