Quittons la crise d’adolescence empreinte de ténèbres et tournons-nous vers une période plus guillerette, du moins pour cette fois.
Réhabilitons les Magical Girls joyeuses qui s’amusent et font rêver des générations entières. La tragédie est un ingrédient indispensable à tout bon récit, voire à tout bon récit de Magical Girl, mais comme dans un cocktail, il faut savoir doser. Le genre a en effet effectué un virage drastique vers le désespoir, à l’image des superhéros DC et Marvel qui se sont extirpés de leurs oripeaux de naïveté pour devenir sombres et sauvages au tournant du siècle. Stellar Witch Lips joue en revanche immédiatement le jeu en revenant aux racines rayonnantes qui ont fait de ce type de récit un pilier inaltérable de la culture nippone.

©Nobi Nobi, 2023
Par le pouvoir du rouge à lèvres magique !
Petite série courte parue dans le même magazine que Card Captor Sakura et Tokyo Mew Mew, Stellar Witch Lips invoque immédiatement tous les éléments rassurants et enthousiasmants dont on se surprend à scruter les apparitions.
Outre la magie, outil polyvalent opportun qui pétille, la série mélange cambriolages de haute volée (impliquant d’ailleurs de la haute voltige), effets d’annonces délicieusement connotés et un jeune enquêteur prodige qui s’avère être un détestable voisin de classe pour les meilleurs qui proquos et doutes possibles. On aurait théoriquement pu se croire dans un reboot du regretté D.N.Angel, mais contrairement à cette série plus larmoyante, Stellar Witch Lips est sautillante et fait briller les pupilles sans que personne ne souffre les mille douleurs de ses brisures intimes en maudissant son destin !