2 enfants avançant dans un monde en guerre, ensemble en marche vers l'horizon. Une narration profonde douce-amère sur la solitude face à l'(in)humanité.
The Horizon - T2 : Horizon T.2
Mayssem Ben Omrane, Ji-Hun Jeong
Série : The HorizonTome : 2/3Éditeur : Nazca
Scénario : Ji-Hun JeongDessin : Ji-Hun JeongAuteur : Ji-Hun JeongTraducteur : Mayssem Ben Omrane
Genres : Manga, Manhwa
Prix : 14.95€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
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Le synopsis du manga Horizon T.2
J'existe et j'ai peur
Une fois la valeur de la vie totalement remise en cause, on peut découvrir que son sens, lui, il faut aller tout droit, envers et contre tout.
Un enfant survit seul à une apocalypse qui n’a rien de cataclysmique. Il marche droit, empli des horreurs qui lui ont fait prendre la route. Il rencontre un jour le même désespoir que le sien sous la forme d’une petite fille qui n’a pas besoin de lui parler pour exprimer la proximité de leurs souffrances communes. La fin du monde se profile, activement intensifiée par des participants qui ne connaissent plus que la peur de la mort et les moult façons de la donner. Explosions et champs de cadavres ponctuent un chemin sans fin et sans espoir. L’auteur ne nous épargne rien et nous poignarde continuellement d’abjections armées lourdes de sens.
Horizon, T2 © Nazca, 2023
Crèves-cœurs polysémiques
Dans quels yeux se reflètent ces horreurs ? Ceux, vastes et écarquillés, du garçon qui a déjà franchi son rubicon psychique ? Ceux de sa compagne de route dont les pupilles se dilatent encore d’effroi ? Ceux ternes, voilés, gribouillés, de l’homme fou qui a perdu l’esprit face aux monstruosités qu’il a rencontrées ? Ceux, fatigués et tombants, du sniper qui défend seul sa version nécessairement expéditive de la justice ? Quoi qu’omniprésente, la guerre se tapit. Elle envenime, elle souille un récit qui aurait pu s’avérer contemplatif sans la menace incessante de la souffrance que des choix visuels emplis de vastitude et d’impuissance continuent d’écraser dans nos rétines. Aucune échappatoire en vue ni grandeur d’âme au milieu des luttes fratricides.
Y’a-t-il au moins quelque chose au loin qui mérite qu’on l’atteigne ?