Le shonen My Hero Academia bénéficie d'un spin-off à l'idée alléchante : suivre un groupe de justiciers, qui utilisent leurs super-pouvoirs illégalement pour aider leur prochain. Mais le résultat est décevant et à réserver aux fans d'Izuku qui n'en peuvent plus d'attendre le dernier tome.
Dans l'univers My Hero Academia il y a les super-héros, les super-vilains et puis les justiciers, qui se retrouvent le cul entre deux chaises. Utilisant leurs capacités pour faire le bien, mais sans l'autorisation du gouvernement, ils sont hors-la-loi. C'est le cas de Koichi, dont le pouvoir de glisser sur le sol n'est pratique que pour faire des croche-pieds aux voleurs. Mais l'arrivée d'une drogue qui transforme les citoyens en super-vilains va le pousser à s'allier à des acolytes sans scrupules...
Emblème des comics, la figure du justicier est revisitée à la sauce shonen. On est loin d'un Batman torturé, mais la contrainte de l'univers créé par Kohei Horikoshi est intéressante, puisque les bons samaritains ont double peine, privés légalement de leurs pouvoirs. Malheureusement, ce premier tome souffre de la comparaison avec la série originale. L'histoire et l'intrigue se tiennent, mais les développements sont prévisibles et le scénariste n'arrive pas à rendre les personnages aussi attachants : les trois héros stéréotypés ont une histoire personnelle finalement très peu développée.
La tentative de coller au style de la série se retrouve également sur le dessin. Le rendu est assez proche, mais là encore la comparaison n'est pas en faveur de ce Vigilante. Les personnages sont expressifs et travaillés, les mouvements dynamiques, mais le trait s’avère aussi plus grossier que l’œuvre originale.
Les qualités de My Hero Academia sont le gros problème de ce spin-off, réservé aux fans qui ont besoin de leur dose de super-héros entre deux tomes de la série originale. Mais la dope ne fera pas aussi bien le travail...