Fâcheuses habitudes :
Ment régulièrement à son père pour rejoindre Violette sur son banc.
Pense à Violette en permanence en dépit de ses notes en chute libre.
Ecrit des tonnes de poèmes plus ou moins bien tournés.
Se trouve gros mais reprend des frites aux repas.
Offre des frites plutôt que des fleurs aux filles.
Quand on a que l'amour...
Bidouille, amoureux de la grisaille
Tout commence dans la grisaille, le quotidien et l’ennui. Bidouille vient de perdre sa mère et se fait à sa nouvelle vie dans une nouvelle ville grise du Nord. Le temps est à la pluie, le temps est aux études fastidieuses, le temps est aux frites.
Un jour, une rumeur vient chasser les nuages. Dans cette ville de misère, il existe une fée qui balaie le brouillard à coup de fleurs, la délicieuse Violette. Bidouille suit la légende de Violette comme une bonne odeur de frites. Comment alors lui déclarer son amour, lui l’adolescent timide, complexé au parfum de graillon ?
Bidouille, amoureux des bancs publics
Peu à peu dans la ville grise, se distille la poésie de Bidouille et Violette. Le banc de la place devient leur lieu de rendez-vous et Sam le journaliste, une sorte de messager privé, chœur antique, écho de leur bonheur et de leur chute. Bidouille devient plus audacieux et enhardi par l'intensité d'une passion réciproque et pure. Il use même de mille stratagèmes pour rejoindre sa belle.
L'avenir à deux semble possible en dépit des nombreux obstacles, dont l'incompréhension de son père et ses notes en baisse. Dans ce quotidien sombre, son banc est une bulle fragile, éphémère mais magnifique. Que faire alors lorsque la pelleteuse détruit, froidement, implacablement, le lieu de ses rencontres avec Violette ?
Bidouille, amoureux des sommets
Bidouille n’est pas dans l’action. C’est un garçon lourd et pataud que la timidité entrave. Bidouille est un incompris dont même les poèmes ratent leur cible. Porté par l’amour il se rêve, un instant, plus courageux et plus beau. Un instant. Il suffit parfois d’y croire un instant pour que le merveilleux opère.
Alors Bidouille devient courageux. Bidouille ose suivre celle qui le transporte et s’élever loin de la ville. Bidouille ose être à la hauteur de l’amour. La chute ne sera que plus âpre. Tel un Icare lourdaud au corps pesant, sans la magie de Violette, Bidouille part en vrille. Privé d’ailes, il ne peut même pas courir pour rejoindre son aimée. Renversé dans un ultime élan, Bidouille finit seul, cloué, englué au sol de béton.
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