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Hermann, Grand Prix d’Angoulême 2016, « ce que je réussis ne m’intéresse pas »

Hermann, Grand Prix d’Angoulême découvre les joies du titre et se confie sur ce qu’il vit, sa carrière, ses projets : « C’est une véritable course à l’échalote. Je deviens chèvre. Je comprends comment une grande vedette peut-être harcelée. J’ai eu à subir pas mal de mesquineries dans ma carrière avant de recevoir ce Grand Prix mais ce n’est pas bien grave. Je dirais même que ce sont leurs auteurs qui sont les perdants ».

Hermann au festival d'Angoulême

Hermann au festival d'Angoulême 2016
© JLT

Hermann a une oeuvre vaste mais « il y a des albums dont je ne suis pas fier. C’est le cas de Jugurtha qui a vraiment été un travail alimentaire. Greg m’a donné cet os à ronger. Cela ne valait pas plus que ça ». Il a côtoyé Hergé « quelqu’un de très réservé, pas un boute-en-train. Je ne l’ai pas connu sous cet angle mais on m’a dit qu’il pouvait être très étonnant. Je crois qu’il appréciait mon travail mais ne m’en parlait pas. Quand on se rencontrait on ne parlait pas métier ».

Il a « commencé par Lucky Luke et ne pensait pas en le lisant qu’[il] ferait le même métier. La violence n’était pas aussi libérée que maintenant. Le côté sociétal n’existait pas non plus. Il y avait les bons d’un côté et les méchants de l’autre. »

Sur quels projets travaille Hermann ? « Un album, Le Passeur, qui a une trame fantastique sur un scénario de mon fils chez Dupuis. Je suis aussi sur les premières pages d’une série western avec toujours Yves H. au scénario. On oublie Comanche. C’était du western comestible. On sera plus près de Fargo. ».

Hermann constate : « J’ai toujours voulu surmonter ce qui n’allait pas dans mon travail. C’est ça ma vie. Ce que j’ai réussi est sans intérêt ».

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