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Le drôlatique et poétique Mordillo s’est éteint

Le dessinateur d’humour Guillermo Mordillo est décédé le 29 juin dernier chez lui sur l’île de Majorque. L’héritage que son trait rond laisse à l’illustration et à l’humour est considérable.

© Mordillo

Né en 1932, la même année que son compatriote Quino et que le dessinateur de presse français Plantu, auxquels il a souvent été comparé, Guillermo Mordillo s’est illustré à la fois dans la publicité, le dessin de presse, la bande dessinée et le dessin animé. Débutant sa carrière dessinée à 16 ans, Mordillo fonde son propre studio de dessins animés à 20 ans à peine. En 1963, il s’installe à Paris, publiant ses dessins humoristiques dans la presse française, de Marie-Claire à Pif Gadget, avant de rejoindre l’Espagne à partir de laquelle sa popularité européenne explose.

S’il publie d’abord des albums pour la jeunesse aux éditions Harlin Quist, maison franco-étasunienne avant-gardiste idéale pour accueillir son humour décalé et ses couleurs pétantes, il rejoint ensuite les éditions Glénat qui édite des recueils de ses dessins de presse. Dans ces albums, on retrouve les thèmes qu’il affectionne : les animaux, le sport, surtout le golf et le foot, les relations amoureuses mais aussi la solitude. Son trait rond caractéristique, son humour absurde, son engagement permanent et ses dessins fourmillants ont touché plusieurs générations de lecteurs et inspiré de nombreux créateurs, qui ont exprimé leur peine notamment sur les réseaux sociaux.

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