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Benoît Peeters livre son histoire de la BD mondiale

Il y a toujours besoin de bons vulgarisateurs pour faire découvrir des univers culturels. A ce titre, la Bande Dessinée bénéficie en France d’un excellent ambassadeur, Benoît Peeters. Le théoricien de la BD livre chez le courrier du livre un nouvel opus didactique et synthétique. Sont donc proposés 50 moments clés pour comprendre l’évolution du 9e Art au fil du temps et des continents.

Vous vous demandez qui sont les fondateurs de la Bande Dessinée ? Ce que sont les spécificités de la BD belge ? Qui est Osamu Tezuka ? Comment la BD européenne s’est adressée aux adultes ? Et surtout, vous vous dites que vous n’avez pas le temps de lire un énorme pavé de théorie ?

Avec 3 minutes pour comprendre 50 moments-clés de l’Histoire de la Bande Dessinée, Benoit Peeters vous offre autant de fiches claires et instructives pour vous offrir un vaste panorama de la Bande Dessinée mondiale.

Une collection pertinente

La collection 3 minutes pour comprendre est riche de nombreux ouvrages. Histoire, musique, sciences dures, littérature, religion, il y en a pour tous les goûts et toutes les curiosités.

Sa force, c’est de savoir proposer des supports très différents dans ses pages, pour faciliter la lecture et stimuler l’intérêt du lecteur. Dans ce livre consacré à l’Histoire de la BD, ces principes sont respectés. Timelines, glossaires, portraits, planches, articles. Les informations sont distillées avec intelligence. Le lecteur aura tout intérêt à venir picorer quelques pages, partir, revenir, relire. L’entrée dans le propos est facile. Il y a beaucoup d’illustrations, mais jamais trop. Il y a du contenu, de vraies informations qui sont transmises.

Et concernant les choix faits ? 

Evidemment, quand on cherche à vulgariser plus de 150 ans d’Histoire, il faut faire des choix. Retenir des moments, en exclure d’autres. Il est donc toujours possible de pinailler et de contester ces sélections.

Mais ici, Benoit Peeters livre une copie très cohérente que l’on aura du mal à contester. Il passe de Töpffer à L’arabe du futur, via les comic-strips américains, Pif ou le développement du Shojo. C’est-à-dire qu’il ne délaisse aucune sphère culturelle majeure, aucun mouvement de fond de cet art si multiple.

Un reproche tout de même ? Ne pas explorer très loin le rapport de la BD au numérique. Turbo média, lecture en ligne, scantrads, il y avait pourtant matière à apporter des perspectives sur l’évolution de la BD. Mais notre présent est-il déjà de l’Histoire ?

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