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Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

Cap plein nord vers les terres vikings, à la galerie parisienne Huberty & Breyne, pour célébrer l’excellent one shot de Robin Recht consacré à Thorgal : Adieu, Aaricia. L’exposition offre une généreuse sélection des planches originales de l’album, ainsi que des dessins inédits réalisés à l’encre et au fusain spécialement pour l’évènement.

Aaricia est quasi absente des dessins, puisque l’album débute alors qu’elle vient de mourir, séquence évidemment choc. Comme le confie l’auteur : « Tu ne peux pas commencer pire ! ». Au centre de ce récit, un Thorgal âgé qui se retrouve projeté comme spectateur, puis acteur de sa propre enfance, par le fait d’un piège temporel que lui tend Niddhög, le serpent de la mythologie scandinave déjà affronté dans plusieurs albums de Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski. Voir les planches grand format rend particulièrement effrayant Niddhög et on se dit que Recht a réussi à restituer la sensation qu’il devait éprouver quand, enfant puis adolescent, il dévorait les albums de la série.

Robin Recht devant ses originaux

Robin Recht devant ses originaux © François Samson

En admirant les œuvres exposées, on voit que l’auteur a bien capté le trait lâché qu’adoptait Rosinski dans les années 80. Dessiner Thorgal âgé, le visage ridé, a permis à Robin Recht de son propre aveu de ne pas se confronter directement au dessin du Maître polonais. Ce dernier lui a clairement fait confiance : « Il m’a dit d’y aller à l’intuition. » Ce qu’a fait Recht et le résultat est à la hauteur, car les fans de Thorgal ont adoubé l’album, comme on peut le lire sur le Net ou l’entendre lors des rencontres avec les lecteurs, à la grande satisfaction de l’auteur.

Thorgal et Aaricia âgés

Thorgal et Aaricia âgés © François Samson

Le visiteur de l’exposition voit se succéder devant ses yeux des planches épiques de bataille, mais aussi des planches plus contemplatives, voire nostalgiques, dans lesquelles le décor prend parfois le pas sur les personnages. Recht précise : « Je considère Thorgal avant tout comme une série romantique. » Il est vrai que la colonne vertébrale en est l’amour entre le Viking d’adoption et Aaricia. On le ressent bien au vu de certains dessins. Le visiteur de l’expo admirera le travail sur chaque case, notant l’usage de gouache blanche pour parfaire l’effet produit par le dessin une fois reproduit dans l’album.

Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

Exposition Thorgal saga « Adieu, Aaricia » à la galerie Huberty & Breyne

On se dit en quittant l’exposition que Recht a bien fait de glisser incidemment à l’éditeur (Le Lombard) que Thorgal était la série qui avait marqué sa jeunesse. Et de retour chez soi, vite, on cherche dans sa bibliothèque l’album pour le relire !

Galerie Huberty & Breyne
36 avenue Matignon, Paris 8e
Du 28 avril au 27 mai 2023

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Avril2023

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