Trois bandes dessinées écologiques en lice pour le Prix de la Connaissance du Cabaret Vert 2025

Ce Cabaret n’est pas vert pour rien : dans son ADN, il y a la défense de la biodiversité. Le festival crée des ponts entre art et développement durable : le Prix de la Connaissance du Cabaret Vert met en valeur des albums traitant de la transition écologique, enrichissant nos connaissances à ce sujet.

Ce prix est un coup de projecteur utile sur des auteurs engagés, avec des ouvrages passionnants. Trois titres sont en lice. Les voici :

Horizons climatiques, rendez-vous avec 9 scientifiques du GIEC : Sa scénariste, Iris-Amata Dion, est Docteure en Sciences de l’atmosphère et du climat. « J'adore les bandes dessinées, j'en lis beaucoup. » nous confie-t-elle. « Et c'est un outil qui touche un plus grand public qu'un livre, du fait qu'il y ait des images, la narration, une complicité entre des personnages, un côté fiction. On partage de la connaissance à travers une histoire à la rencontre d'auteurs et d'autrices des rapports du GIEC. ». Xavier Henrion a mis en image l’histoire mais Iris ajoute : « Initialement, je voulais dessiner moi-même, mais je me suis dit que j'allais mettre plus de dix ans à le faire ! ». Et d’insister sur l’importance de l’émotion, pour véhiculer avec force les messages.

Couverture de la BD Horizons climatiques – Rencontre avec neuf scientifiques du GIEC (Glénat, 2025) par Iris-Amata Dion et Xavier Henrion, récit engagé sur le changement climatique et la transition écologique.© Glénat

Simon Hureau est un auteur de BD accompli. Le vivant à vif est l'adaptation de À l’aube de la 6è extinction, essai du paléontologue Bruno David, l'ex-directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. « J'étais tout seul à la mise en scène et je partais d'un essai et il fallait composer un album de bande dessinée, donc un récit avec des personnages et une histoire ; et ça c'est de mon invention. » précise Simon. Avec un dessin qui magnifie la beauté de notre planète : « Il fallait que le dessin soit généreux. Si on parle du vivant, autant le montrer sous son plus bel angle. On ne peut pas être conscient des problématiques du vivant si, à un moment donné, on n'est pas un peu tombé dans l'émerveillement. »

Couverture de l'album Le Vivant à vif (Rue de Sèvres, 2024) par Simon Hureau et Bruno David, bande dessinée naturaliste et écologique sur la beauté et la fragilité du vivant. © Rue de Sèvres

Le troisième titre sélectionné est Vert de Rage, les enfants du plomb par Martin Boudot, journaliste d’investigation, et Sébastien Piquet. Une enquête implacable sur des enfants atteints de saturnisme (intoxication au plomb) dans le Nord-Pas-de-Calais. L’origine : une usine polluante pourtant fermée depuis 2003. Cette adaptation en BD d’un reportage TV permet de toucher un nouveau public. Elle est édifiante et se lit comme un thriller. Témoignages des riverains, réponses des élus locaux, de la Justice, des entreprises. On en ressort vert… de rage.

Couverture de Vert de Rage – Les enfants du plomb (Michel Lafon, 2025) par Martin Boudot et Sébastien Piquet, enquête BD sur la pollution au plomb et ses conséquences sanitaires. © Michel Lafon

Il ne s’agit donc pas d’ouvrages de vulgarisation aride, mais de récits avec de vrais enjeux de narration. Qui remportera le prix ? Verdict cet été !

Plus d'informations sur : https://cabaretvert.com/prix-bd-2025/

Article publié dans le mag ZOO n°105 Juillet-Aout 2025