Il était une fois en France, Katanga, Habemus Bastard… Nombreux sont les succès de Sylvain Vallée. Scénariste et dessinateur de talent, il joue à domicile du 24 au 26 octobre dans une exposition rétrospective au Palais du Grand Large, lors du Quai des Bulles 2025.
Chaque année, le festival de bande dessinée malouin est un rendez-vous important dans le monde du 9e art. Il l’est aussi pour Sylvain Vallée, qui s’y rendait dès ses 15 ans pour rencontrer des auteurs et montrer ses fanzines dessinés entre copains de lycée. Le temps a passé, le fan de BD est devenu illustrateur pub et dessinateur de presse. Puis, en 1996, il a collaboré avec Jean-Charles Kraehn sur Gil Saint-André, homme ordinaire contraint de se rendre justice. Sa carrière était lancée. De succès en succès
En 2006, il a créé avec Fabien Nury Il était une fois en France, s’inspirant de la vie de Joseph Joanovici, ferrailleur juif, à la fois collaborateur et Résistant, qui fit fortune durant la Seconde Guerre mondiale. Bousculant les codes de la BD historique, la série a été un succès immédiat. Elle a reçu en 2011 le prix de la « Meilleure série » au Festival d'Angoulême et s’est vendu à plus de 1,3 million d’exemplaires.

4e de couverture de l'album "Il était une fois en France" © Sylvain Vallée
En 2015, Sylvain Vallée a été lauréat du « Grand Prix Quai des Bulles ». « C'est un poids lourd du monde de la BD. Ses albums cartonnent les uns après les autres, sourit Antoine Rivalan (alias Antoane), scénographe et co-directeur artistique de Quai des Bulles. Il était évident qu’il fallait lui consacrer une exposition. Le Grand Prix, c’est bien, une rétrospective, c’est mieux ! »
Narration de haut vol
De 2017 à 2019, Sylvain Vallée a signé, avec Fabien Nury, une fiction qui prend place en pleine guerre de sécession au Congo en 1960, Katanga. Puis, en 2021, il a publié avec Mark Eacersall Tananarive, histoire d’un notaire en retraite qui part à l’aventure pour la première fois. « Le meilleur moyen de découvrir l’œuvre de Sylvain Vallée c’est de commencer par cet album. On plonge dans une aventure fantasmée, celle d’un petit vieux qui se traîne avec son arthrose, mais qui est toute aussi puissante que ses grandes fresques. Et l’histoire est si touchante... » souligne Antoine Rivalan.

Couverture de l'album "Kantaga" © Sylvain Vallée
En 2024, Sylvain Vallée et Jacky Schwartzmann ont mis en scène un homme de main contraint de prendre la soutane dans Habemus Bastard. Encore un succès. « Quand on lit les œuvres de Sylvain Vallée, on est impressionné par son dessin, sa façon de caricaturer les trognes, mais surtout par son sens de la narration d'une immense précision, son découpage exigeant. Cette rétrospective tentera d’expliquer toute l’arrière-boutique d’une telle mise en scène. Il y aura des planches de ses débuts, des petites esquisses, des choses inédites sorties des cartons, énumère Antoine Rivalan. Peut-être même un petit teasing sur sa prochaine sortie… »

Couverture de l'album "Habemus Bastard" © Sylvain Vallée
Article publié dans le mag ZOO n°106 Septembre-Octobre 2025
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