Plus qu’un succès, Radiant est très vite devenu un véritable phénomène du manga en France, traduit dans plus de dix pays, adapté en animé depuis 2018. Le Festival Quai des Bulles lui ouvre aujourd’hui ses portes.
Référence incontournable du catalogue Ankama depuis ses débuts en 2013, Radiant compte à ce jour 19 volumes et deux spin-off : Cyfandir Chronicles, avec Naokuren aux dessins, dont le second tome sort en novembre, et Fabula Fantasia qui arrive en octobre. Une série incontournable qui fait les honneurs du Palais du Grand Large, à St-Malo. Rencontre avec Christopher Lannes, le commissaire de l’expo, qui nous en dit un peu plus.

Affiche de l'exposition « Le Phénomène Radiant »
© Quai des Bulles 2025
Christopher Lannes : L’exposition « Le Phénomène Radiant » propose de plonger dans l'univers foisonnant de Radiant en traversant plusieurs lieux emblématiques et en découvrant au fur et à mesure le « lore » de la série. Sorciers, pouvoirs, inquisiteurs, monstres gigantesques, forêt enchantée, continents flottants, infections mutagènes, armure mystique, reine géante… Il y a vraiment beaucoup de personnages, de mythologie et d'éléments, comme tout bon manga de type nekketsu. On va essayer de trouver le bon équilibre pour ne pas perdre les gens qui découvrent et contenter les fans hardcore. Il y aura d’ailleurs du contenu supplémentaire, accessible par QR code.
Au milieu, nous trouverons une zone à mi-chemin entre l'atelier de Tony et un manga-shop où nous pourrons découvrir les coulisses du manga, les influences de son créateur ainsi que tout ce qui entoure Radiant. Un univers qui commence à s’étendre au-delà de la série et ça aurait été dommage de passer à côté des spin-off.
Que représente Tony Valente, aujourd’hui, sur la scène du « manga français » ? Peut-on le considérer comme le chef de file d'un mouvement ?
C.L : Tony a réalisé le rêve de beaucoup de gens : dessiner un pur manga, selon les codes japonais, et en faire un succès suffisant pour tenir 20 tomes. Et ce n'est pas fini !
Il y a eu plusieurs vagues de mangas français qui ont eu plus ou moins de réussite, rendant le public et le milieu éditorial frileux sur cette niche, mais j'ai l'impression que ça a changé, qu'il y a aujourd'hui un renouveau. Je ne pense pas que ce soit dû uniquement à Radiant, mais Tony Valente a très certainement contribué à ouvrir de nouveaux chemins pour les aspirants mangakas. Grâce à lui, vouloir faire un manga français paraît un peu moins irréaliste qu'avant.

Visuel pour l'exposition « Le Phénomène Radiant »
© Quai des Bulles 2025
Quelle place tiennent aujourd’hui les mangas dans un festival comme Quai des Bulles ?
C.L : C'est une nouvelle étape pour nous, nous y allons à petits pas. Cela fait longtemps que nous voulions intégrer du manga à la programmation de Quai des Bulles, mais travailler avec les Japonais est un vrai défi. Il y a eu quelques tentatives avortées.
Du coup, nous commençons avec les Français parce que ça nous paraît plus accessible en termes de communication, de logistique et pour faire venir les auteurs. Attention, ce n'est pas une démarche par défaut pour autant : il y a vraiment de quoi se faire plaisir avec la production locale ! Pour Radiant, nous avons porté la proposition d'exposition 3 années de suite et nous pouvons enfin la réaliser.
Côté stand, le pavillon manga grossit progressivement, ce qui est un signe de dynamisme. Nous accompagnons cette évolution sans avoir de plan précis, si ce n'est de proposer autre chose qu'une énième convention manga.
Article publié dans le Mag ZOO Manga N°21 Septembre-Octobre 2025
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Interview
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QuaiDesBulles2025



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