ZOO

Le sourire de Mao

couverture de l'album Le sourire de Mao

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Jean-Luc CornetteDessin : Michel ConstantColoriste : Béatrice Constant

Genres : Polar / Thriller

Public : À partir de 16 ans

Prix : 16.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs2.5
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album Le sourire de Mao

Dans un futur proche, en République Démocratique de Wallonie. Ludmilla et Manon, deux jeunes adolescentes, membres de Fauves de Hesbaye, une formation scoute, sont de ferventes supportrices du président Delcominette. Un président qui lorgne sur les méthodes de Mao Tsé Toung pour diriger son pays et qui pour cela, n’hésite pas à acheter aux chinois la dépouille embaumée du Grand Timonier. Et cela tombe bien, la Chine, qui a basculée dans l’économie de marché, souhaite se débarrasser de cet encombrant symbole d’un temps révolu. La vie de Ludmilla va être bouleversée par différentes rencontres. Elle est blessée accidentellement par Antoine, un jeune garçon fougueux, très critique envers le régime. De son passage en prison (ou plutôt en camp de rééducation par le travail), Antoine fait la connaissance de Frank, l’assassin présumé d’un jeune scout. À leurs sorties respectives, Frank et Antoine cherchent à revoir Ludmilla, mais pour...

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La critique ZOO sur l'album Le sourire de Mao

La Belgique s’est finalement scindée en deux États. Afin que l’étoile de la République démocratique de Wallonie brille au firmament des nations, son nouveau président décide d’acheter au gouvernement chinois la dépouille de Mao Tsé-Toung. Mais tout cela ne tient pas compte de la révolte qui couve et de la jeunesse toujours surprenante : une fiction politique plus noire qu'il n'y paraît.

Depuis le temps qu'on l'annonçait, cela a fini par arriver : la Belgique a disparu sous les coups des fanatiques de tous bords. Ce récit nous embraque dans une Wallonie en crise économique, sous la dictature plus ou moins discrète mais toujours ferme du nouveau président capitaine.

Tous les ingrédients sont là : complots, culte de la personnalité, mensonge d’État et groupuscules inféodés au pouvoir. Le sujet est grave, cependant il est traité avec une certaine légèreté où le ridicule des personnages le dispute à la noirceur des méthodes. Le côté parfois un peu trop naïf du scénario finit par faire perdre de la force à la démonstration de l'imbécilité de l'idée même de séparation de la Belgique.

Le dessin se veut d'un style volontairement passéiste. Les couleurs, les traits nous ramènent volontairement en arrière, comme pour nous prouver qu'il n' y a pas de salut, de modernité, pour une Belgique séparée. Les moments peu glorieux de notre passé européen nous sautent aux yeux et cela sonne comme une alarme.

Une divagation agréable qui aurait mérité un peu plus de réalisme dans son scénario.

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