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Le Chien qui louche

couverture de l'album Le Chien qui louche

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Étienne DavodeauDessin : Étienne Davodeau

Public : À partir de 16 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.0
  • note lecteurs4.0
    5 notes pour 3 critiques

Le synopsis de l'album Le Chien qui louche

Fabien est surveillant au Louvre. Il aime son métier. Il aime aussi Mathilde. Celle-ci le présente à sa famille, dans la vaste maison de campagne près d’Angers. Non sans appréhension, car le clan Benion est un peu spécial. Il y a son père, Louis, qui est à la tête depuis 1975 de l’entreprise familiale de meubles, fondée en 1947, et ses deux frères, Maxime, l’aîné, et Joseph. Ils ne sont pas méchants, plutôt maladroits et ont un humour qui n’est pas forcément subtil. Le fait que Fabien travaille au Louvre est une coïncidence bienvenue, puisqu’ils viennent de retrouver au grenier, le tableau d’un aïeul, peint au XIXe siècle. C’est une affreuse toile représentant un pauvre clébard qui louche. Que vaut le travail de l’ancêtre ? demandent les Benion. Est-ce une croûte ou un chef-d’œuvre ? Fabien, bien emmerdé, botte vaguement en touche. Alors, pour les Benion, la cause est entendue, tant que l’inverse n’est pas...

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La critique ZOO sur l'album Le Chien qui louche

Dans un conte moderne, Etienne Davodeau narre l’édifiant destin du Chien qui louche. Cette croute somptueuse a été peinte par un ancêtre de la famille Banion dont Fabien, gardien au Louvre, courtise la descendante. Chez les Banion, on aimerait bien accrocher le lévrier bigleux près de la Joconde. Une balade rafraichissante dans le temple de l’histoire de l’art et de ses mystères.

Il aurait mieux fait, Fabien, de ne pas aller faire coucou à la famille de sa copine Mathilde. Chez les Banion, rois du meuble, on a une certitude toutes générations confondues. Le tableau au grenier, Le Chien qui louche, est sûrement un chef d’oeuvre. Il faut qu’un spécialiste comme Fabien, gardien au Louvre, se charge de faire reconnaitre le génie de pépé Banion.

Plus curieux encore, Fabien est contacté par un habitué de la pyramide, Monsieur Balouchi. Il va le convaincre que Le Chien qui louche pourrait bien avoir sa place au musée sous la houlette d’une association toute puissante, La République du Louvre.

On aurait tendance à croire que Davodeau a grillé un fusible. Pas du tout. Son Chien qui louche a toutes les vertus des bonnes histoires. Au premier abord, l’odyssée de ce tableau horrible est un peu tirée par les cheveux. Encore que. On y croit finalement à sa République, à sa famille Banion et ses dérangés du bocal, à son Fabien qui essaye de s’en tirer sans dégats, à sa fin rigolote et astucieuse.

Etienne Davodeau, très en verve, a signé et dessiné une comédie alerte avec des personnages hors normes dans un lieu mythique. Une belle pirouette intellectuelle en forme de nouvelle que n’aurait pas reniée Maupassant.


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Commentaires et critiques (3)

note de la critique de L'historien

4.0

Je profite de la sortie du nouveau "Davodeau" pour me replonger dans l'un de ses derniers albums humoristiques... Il y a du bon mot, des contre-pieds scénaristiques basée sur une histoire totalement loufoque...

Le 10/11/2017 à 10h23

note de la critique de nicholas

5.0

Alors qu'Etienne Davodeau aurait pu tomber dans le piège du poids du cadre du Louvre, il a reussi à prendre à contre-pied ce musée aux dizaines de kilomètres de couloirs et de salles en faisant une fiction, une comédie légère. Pourtant des sujets de fonds sont traités, notamment ce qui fait qu'une oeuvre mérite d'être accroché au mur du louvre, ou inversement ce qui fait qu'une oeuvre ne le mérite pas.

Et puis, j'ai adoré la mise en lumière du rôle de gardien, un métier à la fois ingrat et invisible. Combien de fois me suis-je pôser lors de visites de musées la question de comment le gardien de musée vit son métier. Merci à Davodeau d'avoir traiter ce sujet tout en sourire.

Le 30/11/2013 à 17h49

note de la critique de mydear

4.0

Il y a de l'humour dans cette nouvelle BD de Davodeau. L'exercice de style dans le cadre du Louvre est pleinement réussi, avec de l'originalité, des contre-pieds, des clins d'oeil à la BD en tant qu'art... notamment quand un des membres de la République du Louvre dit "On dirait un dessin de BD", ce à quoi un autre répond : "N'exagérons rien, mais c'est vrai que c'est assez maladroit". Fantasque :-)

Le 20/11/2013 à 23h02