ZOO

La Ligne droite

couverture de l'album La Ligne droite

Éditeur : Glénat BD

Scénario : HubertDessin : Marie Caillou

Collection : 1000 Feuilles

Genres : Documentaire BD

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La Ligne droite

Hadrien vit dans un petit village au fin fond de la Bretagne. Etouffé par sa mère castratrice et l’éducation stricte de son école religieuse, il se réfugie dans les livres. Ce tempérament solitaire, ainsi que la petitesse d’esprit de son village empêchent Hadrien de s’épanouir et de profiter de sa jeunesse. Il ne se sent pas à sa place. Malgré tout, il va commencer à fréquenter Jérémie, le bellâtre du lycée, avec lequel il partage finalement beaucoup de points communs. Cette complicité entre eux va progressivement donner naissance à des sentiments de plus en plus forts.


La critique ZOO sur l'album La Ligne droite

La découverte et l’appropriation de sa propre sexualité sont des sujets régulièrement traités dans la BD, alors que reste-t-il à dire ? Et de quelle façon ? L’histoire d’Hadrien éclaire ce thème avec la lumière froide de l'intolérance et de la pression exercée par un milieu social compétitif et rétrograde. Une intention pertinente pour un album qui peine parfois à approfondir le sujet.

Dans ce volume unique, se développe une histoire plutôt classique : un jeune garçon vit dans un environnement peu propice au développement personnel, mais c’est dans ce terreau stérile qu’il va se découvrir, différent de ce que l’on attend de lui. Son histoire parle de la découverte conflictuelle de la sexualité, mais aussi du passage de l’enfance à l’âge adulte, par l’affirmation de sa propre identité.

Cet album développe donc un thème difficile, dans un contexte banal et intemporel. Ses personnages sont doués de personnalités souvent caricaturales et de sensibilités qui ne se rencontreront jamais vraiment. Au milieu de tout ça, Hadrien, un peu trop différent, vit sa petite révolution sans faire de bruit.

Le dessin de Marie Caillou fait penser aux classiques des romans graphiques anglophones, notamment à Daniel Clowes et sa retranscription de la passivité de l’adolescence dans Ghost World. Cependant, la propreté et la froideur du trait, si elles s’adaptent bien au ton et à l’ambiance lourde du récit, tombent parfois à côté. Les visages figés ne rendent pas crédibles les rares moments de tension du livre, peinant à nous émouvoir. Néanmoins, les couleurs délavées et la prétendue naïveté du dessin offrent un cadre idéal quoique un peu trop rigide à une histoire étouffante.

Lent et fluide, cet album transmet une vision juste mais simplifiée des rapports adolescents et de la découverte de la différence. Comme le vernis propre et froid ne craque pas, on peut avoir la déception de rester un peu trop à la surface.


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