Trois orphelins, voleurs occasionnels, se réfugient dans une maison abandonnée. Et si le policier qui les poursuivait avait raison ? Si la maison était bien hantée et le domaine maudit ? Le one-shot Lueur de nuit narre leur nuit de frayeur. Il s’inscrit dans une tradition de récit fantastique et peine à renouveler le genre.
Le récit s’ouvre sur un enfant qui perd ses parents en pleine mer, une bougie à la main. Sa bougie ne doit surtout pas s’éteindre. Les trois orphelins retrouvent cet enfant dans la maison hantée. Qui est-il ? Pourquoi se trouve-t-il là et quels sont ces mystérieux phénomènes dont il semble la source ?
Lueur de nuit se lit sans problème mais sa fin est attendue. Il se dégage un certain ennui de ce récit fantastique convenu à la poésie poussive. En outre, le parler argotique et typique des enfants donne une tonalité artificielle à l’histoire au lieu de la servir.
Les ambiances doivent beaucoup aux couleurs directes. Les tons sont nuancés, le travail maîtrisé, une réelle virtuosité s’en dégage. Pourtant la façon dont le contour des personnages en premier plan se détache du fond semble incongrue et finit par amener un problème d’homogénéité. Les décors en deviennent parfois étouffants.
Lueur de nuit est une bande dessinée qui à première vue donne envie mais s’avère décevante. Le graphisme est attirant mais, au final, l’album paraît un peu lourd et banal.
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