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La Faute, une vie en Corée du Nord

couverture de l'album La Faute, une vie en Corée du Nord

Éditeur : Delcourt

Scénario : Michaël SztankeDessin : Alexis ChabertColoriste : Fabrice Toudret

Collection : Mirages

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 12 ans

Prix : 15.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • note lecteurs4.0
    1 note pour 1 critique

Le synopsis de l'album La Faute, une vie en Corée du Nord

Chol Il travaille pour le ministère des Affaires Étrangères. Le jour où il omet de porter sur son veston le badge officiel à l'effigie du leader, il commet une faute inexcusable. Ses supérieurs lui laisse dix jours pour effacer cet affront en devenant le guide exemplaire d'un étranger venu réaliser un reportage sur le pays, Michaël Sztanke. Une occasion unique de se racheter pour l'un, et de comprendre pour l'autre...


La critique ZOO sur l'album La Faute, une vie en Corée du Nord

Qu'a-t-il pris à Chol-Il lors des funérailles de Kim Jong-Il ? Ce guide au ministère des Affaires étrangères a oublié de porter le badge officiel représentant le « Cher Leader » du peuple. Un affront pour les dirigeants. Afin de tenter de se racheter, il accompagne Michaël Sztanke, journaliste venu tourner un documentaire.

A Pyongyang en Corée du Nord, tout est prétexte à surveillance. Les citoyens sont observés, traqués et, si les autorités le décident, persécutés puis enfermés dans des camps de travail. Chol-Il, guide touristique de 45 ans, va faire les frais de ce régime oppressant. Après avoir omis de porter le badge officiel, il va essayer de prouver sa bonne foi pour conserver sa maigre liberté.

Lors de ses voyages en Corée du Nord, pays le plus fermé au monde, le journaliste Michaël Sztanke s'est demandé ce qui arriverait si un Nord-Coréen ne portait pas le fameux badge. Tout le reste est réel. Ici, le culte de la personnalité est une notion encore trop faible pour désigner l'adoration que les dirigeants exigent de leur peuple. Une histoire qui marque.

Ce roman graphique court est travaillé dans différents tons de gris. La tristesse de cette palette donne force et réalité à une histoire balayée d'injustice. Le dessin sobre d'Alexis Chabert est efficace. La seule couleur vive sort de l'étoile écarlate représentée sur la couverture comme un fil rouge. Elle est aussi utilisée pour marquer au fer les différents personnages du récit.

Cette BD a le mérite de rappeler sobrement l'horreur du quotidien en Corée du Nord. Le livre dessine les principaux aspects du contexte politique, éléments historiques et géographiques à l'appui. On a de la compassion et de la peine pour ce personnage qui descend aux enfers. Le dessin à l'économie symbolise la pauvreté culturelle de ce pays, où l'on vit entouré du diable. Où la moindre faute, même mineure, est impardonnable.

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Commentaire et critiques (1)

note de la critique de L'historien

4.0

Sous la forme d'une vraie-fausse intrigue, c'est un véritable bédéreportage qui décritl'enfermement du peuple nord-coréen érigé en système. Au niveau du dessin, l'album rappelle celui des manhwas coréens, par le trait, le faible nombre de cases et l'absence d'ombres.

Le 30/07/2014 à 12h19