Marry Garrisson, détective barrée, touche 15 000 livres, met un mec dans son pieu et mène ses enquêtes loufoques… Ce deuxième volume d’une série qui avait démarré sur les chapeaux de roue tient toutes ses promesses. Il offre une intrigue à rebondissements soutenue par un dessin aussi épais que le brouillard londonien.
Elle a la langue bien pendue. La détective la plus barrée d’Angleterre ne crache pas sur le fric, ni sur un mec pour lui tenir chaud et des enquêtes pour arrondir ses fins de mois. Ça tombe bien, puisqu’elle vient justement de toucher tout ça. De quoi lui donner le smile. Même s’il lui faut jouer serré dans sa nouvelle histoire car Sheena, une copine flic ripou, rôde autour de Maggy.
Ce deuxième volume dépasse le premier, qui était déjà bluffant. Le scénario de Lewis Trondheim est bien construit, l’intrigue bien installée. On suit avec bonheur la vie en forme de polar et les dialogues à la Audiard de cette incroyable Maggy. Elle aime la bière et toucher un peu de fraîche à l’occase : c’est la copine pleine de bons services sur qui on peut compter pour rendre la vie moins morose.
Maggy avance toujours en assumant ses complexes, avec un franc-parler digne de la gouaille d’une poissonnière. C’est justement ce qui la rend si attachante. Et depuis le premier tome, Stéphane Oiry a vraiment trouvé son personnage : ronde mais pas trop, jolie mais pas canon, Maggy est l’anti-héroïne parfaite dans son manteau rouge qui absorbe la pluie britannique.
Que va-t-il désormais arriver à notre détective privée du dimanche, qui au final ne s’en sort pas si mal que ça ? Amatrice pleine de jugeote, Maggy sait rebondir, prendre son adversaire en défaut et le mettre en échec avec beaucoup de malice. Un peu comme quand il s’agit de mettre un petit caïd dans son lit. Sacrée Maggy, vivement la revoyure.
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