Maggy Garrisson n'a pas fait la difficile après deux ans sans bosser. Elle a tout de suite dit oui lorsque sa voisine l'a recommandée comme secrétaire à son neveu, un vieux détective avec qui la trentenaire, au caractère aussi trempé que le sol britannique, n'est pas au bout de ses peines. Une série divertissante qui change.
Elle commençait à trouver le temps long. Pensez, Maggy n'a pas bossé depuis deux ans. Mais la roue tourne et quelques jours avant Noël, le gros barbu tout de rouge vêtu, va se montrer généreux avec cette jeune Londonienne : elle dégote un poste de secrétaire au service du neveu de sa voisine de palier. Un cadeau empoisonné.
Histoire fraîche qui sort des sentiers battus ! Clope au bec, pinte à la main, cette héroïne peu commune nous attache vite à elle. Humaine car pleine de défauts, elle possède ce don de suivre des chemins qui la mènent dans des situations farfelues. Cette fois, c'est pour les beaux yeux d'un faux bandit qu'elle se laisser entraîner. Le talentueux Trondheim signe un début de série plaisant et plein d'intrigue.
Les traits hachurés de la pluie, le personnage typé de Maggy, manteau rouge et un léger surpoids qu'elle avance sans complexe, la lumière opaque des rues et celle, plus tamisée, des pubs où elle va noyer ses nouveaux soucis professionnels... Tout est bon dans le dessin de Stéphane Oiry. Le décor est planté, l'ambiance installée, on rentre vite dans cette histoire portée par un dessin efficace, une mise en case sobre et dynamique.
Le scénariste montre de nouveau sa capacité de sauter d'un genre à l'autre en s'affranchissant facilement de ses habitudes. Maggy Garrisson attire, et ce dès la couverture de ce premier tome. Ce n'est pas juste un paquet-cadeau : ce qu'on trouve à l'intérieur de cette histoire naissante et prometteuse est réjouissant. Vivement la suite.
Un bon polar qui change un peu des rythmes explosifs déja lus et relus. Un rythme assez lent, des personnages hyper ...