Merci porte bien son prénom. Car lorsque le lecteur découvre comment elle retourne la situation à son avantage à partir d'une punition après une grosse bêtise, il est... bluffé. Le dessin, mise en couleur un peu bâclée de côté, n'est pas en reste. Une BD à lire à tout âge.
Merci Zylberajch est comme toutes les jeunes filles de son âge. Toutes ? Enfin, presque. Un esprit civique un peu plus développé de la moyenne peut-être. Aussi, quand elle endosse seule la responsabilité d'un graffiti sur le mur d'un prof qui ne l'apprécie guère, et elle le lui rend bien, l'adolescente tourne la sanction à son avantage en montrant qu'elle peut être une jeune femme politique redoutable.
La belle idée de scénario que voilà. Car à bien y réfléchir, ce sont bien plus que les simples aventures d'une jeune fille qui sont contées dans cette BD. Mais l'interrogation sur la quête d'identité des ados, et plus précisément, comment voir le meilleur dans la pire punition. Cette histoire fait prendre l'air et offre la liberté tant recherchée par les plus jeunes qui s'éveillent.
En dehors d'une mise en couleur flashy et peu naturelle, formée avec ce qu'une palette graphique peut offrir de moins chaud, le trait plein d'humanité sied bien à une histoire qui ne manque pas d'originalité. Merci et son entourage sont croqués à la hauteur du récit : avec surprise et légèreté dans un thème qui ne manque pas de profondeur.
Voilà donc une bande dessinée qui sort du rang des multiples propositions sur l'adolescence : elle donne envie de croire qu'on peut échafauder un scénario solide quand un thème porteur est choisi. Et lorsque le dessin semble coller au plus près à la quête narrative, le tour est... bien joué.
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