Annabelle est drôle, jolie, névrosée, très psychanalysée, et... en instance de divorce. Parisienne jusqu’au bout des ongles, elle est aussi journaliste pour un très gros hebdomadaire français. Alors qu’elle n’y connait absolument rien en matière de vin, son patron (qui est également son père) lui commande un dossier de 50 pages sur le vignoble bordelais. Ni une, ni deux, Annabelle fourgue ses deux ados à son ex-mari avant de se catapulter, valise sous le bras, sur le quai de la gare Montparnasse. Direction la capitale girondine : Bordeaux ! Au cours de son séjour (trois mois d’immersion totale dans le milieu viticole locale), rien ne lui sera épargné... Isabelle Bunisset écrit un ouvrage piquant à souhait sur l’univers très élitiste du vin, illustré par le trait expressif de Giuseppe Liotti. Un moyen de découvrir avec humour et dérision le microcosme de « la noblesse du bouchon », ainsi que l’a qualifiée François Mauriac.
Vin, gloire et bonté
Isabelle Bunisset, Giuseppe Liotti
Éditeur : Glénat BD
Scénario : Isabelle BunissetDessin : Giuseppe Liotti
Collection : Hors Collection
Genres : Humour
Public : À partir de 12 ans
Prix : 19.50€
- ZOO4.0
Scénario
4.0Dessin
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Le synopsis de l'album Vin, gloire et bonté
La critique ZOO sur l'album Vin, gloire et bonté
Annabelle est une jolie journaliste qui attise le regard des hommes. Elle est parachutée dans le Bordelais par son père, également journaliste, qui attend des articles en retour. Un œnologue pourrait dire de ce roman graphique, aussi frais qu’un verre de blanc à l’apéro, qu’il est complexe et bien charpenté. Grand bien lui en fasse.
Journaliste comme son père, voilà Annabelle bien embêtée lorsque ce dernier lui intime d’aller découvrir le Bordelais, ses grands vins et ses odieux propriétaires de domaines pour lui en ramener une série de papiers. La grande aventure commence mal pour cette jeune femme branchée, névrosée et adepte d’analyse. Mais va se poursuivre sous les meilleurs auspices…
Cette BD est aussi concentrée en humour que certains pinards en tanins. Le texte a de la robe, les gags sont puissants. Séduisante et pleine d’imagination érotique, l’héroïne fait découvrir la face cachée des vins de Bordeaux. Ou l’histoire d’une mini-société de bourgeois qui passent leur temps à se regarder le nombril en moquant celui des autres.
Le noir et blanc est idéal pour traiter d’un sujet aussi coloré que le vin ! C’était déjà le cas dans le goûtu Un grand Bourgogne oublié. Rebelote. Les nuances de gris sont soignées et apportent une certaine esthétique. Quand on aborde un sujet avec envie, pas besoin d’en faire des tonnes. Par exemple, d’utiliser du rouge à outrance… En matière graphique, sobriété rime aussi avec efficacité.
Pas difficile de définir ce qu’on ressent. En tout cas si l’on apprécie le vin. Il suffit de s’imaginer les différentes étapes pour savourer un bon verre : on prend le temps d’observer la bouteille, la robe. On l’ouvre, on goûte. On déguste, et si le breuvage est bon, le flacon résiste rarement longtemps. C’est pareil avec cette bande dessinée pleine de goût.