Waterloo - Le Chant du départ

19 juin 1815, le baron Larrey, prisonnier des ennemis victorieux de Napoléon échappe in extremis au peloton d’exécution. Emmené auprès du feld-maréchal Blücher qui reconnait en lui l’homme de science, ce baron revient au cours du diner sur la bataille de Waterloo qui s’est finie la veille. Un échange méticuleux mais un peu long sur le déroulé de la bataille s’engage entre les deux hommes.

En cette année du bicentenaire, Glénat revient sur la bataille de Waterloo où s’est joué le sort du monde. De façon précise et particulièrement détaillée, le scénario déroule ces trois jours de juin 1815 qui amenèrent la fin de l’Empire et l’ultime exil de Napoléon. Les différentes raisons plus ou moins reconnues de l’échec français sont abordées avec une certaine distance que ce soit la maladie de l’empereur, l’absence de certains hommes de valeur, ou encore la trahison d’autres et enfin les hésitations de personnages essentiels dans le dispositif napoléonien.

Bien que très intéressant, cet album manque d’allant, de souffle épique. Le récit de cette bataille historique rend le lecteur plus témoin lointain et passif de la scène que spectateur exalté. Il faut toutefois noter l’attention particulière portée au cahier, de fin d album,reprenant les schémas de la bataille et au résumé du reste de la vie des différents protagonistes.

Tout comme le scénario, le dessin bien que réussi sur l’atmosphère, les décors et les uniformes, n’entraîne pas l’adhésion totale. Froid, il laisse aussi le lecteur à distance alors que se déroule un affrontement capital.

Cette reconstitution intéressante de la bataille passe quelque peu à côté de la dimension épique et tragique de ces trois jours de juin 1815.