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Anent - Nouvelles des Indiens jivaros

couverture de l'album Anent - Nouvelles des Indiens jivaros

Éditeur : Steinkis

Scénario : Alessandro PignocchiDessin : Alessandro Pignocchi

Genres : Documentaire BD, Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Anent - Nouvelles des Indiens jivaros

Au cœur de la jungle amazonienne, les Jivaros Achuar conversent quotidiennement avec les plantes, les animaux et les esprits grâce aux anent, de petits poèmes fredonnés à voix basse ou récités mentalement. Du moins en était-il ainsi il y a quarante ans, lorsque l’anthropologue Philippe Descola partagea leur vie pendant trois années. Fasciné par son récit, Alessandro Pignocchi repart aujourd’hui sur ses traces…


La critique ZOO sur l'album Anent - Nouvelles des Indiens jivaros

Alessandro Pignocchi est parti en Amazonie rencontrer des Indiens achuar, ceux-là même qui l’avait fait rêver dans son livre de chevet : Les Lances du Crépuscule. Il raconte ses attentes, ses rencontres et même sa maladresse avec humour dans un dessin à l’aquarelle splendide. Un récit envoûtant qui charmera les amoureux d’ethnologie comme les assoiffés d’ailleurs.

Quand Alessandro Pignocchi, chercheur en sciences cognitives, part en quête d’anent, des chants magiques que les Achuar fredonnent aux plantes, aux humains ou aux esprits, l’équipée peut sembler douteuse. Surtout que malgré les nombreux efforts du chercheur, revenu sur les traces de Philippe Descola qui les avait mis au jour, les anent tant recherchés semblent s’être éteints…

Le récit de cette BD est double. D’un côté, en dégradés de gris, des extraits illustrés du roman de Philippe Descola, qui a vécu trois ans avec les Achuars. De l’autre, les aventures en couleur d’Alessandro Pignocchi qui retrouve les mêmes personnes quarante ans plus tard, après que leur culture s’est hybridée au contact d’un missionnaire… Même si le changement qui semble être une disparition programmée de la culture achuar peut peiner, la légèreté de la narration donne du souffle à l’ensemble. Très vite même les incompréhensions d’Alessandro avec les Indiens deviennent sublimes ou cocasses.

L’aquarelle et le dessin délicat y sont pour beaucoup. Tous les animaux semblent croqués sur le vif, la forêt bruisse par-delà les cases et même les « fantômes » des anciens sont vivants. Le pittoresque est soigneusement évité : les Indiens sont impressionnants de superbe tandis que le narrateur sait rire de lui, totalement inadapté à cet environnement.

Un très bel ouvrage à mettre dans toutes les mains, que ce soit pour ses aquarelles, son récit ou sa leçon de vie finale…

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