Après avoir échoué sur une île, Joseph Grégovitkz est l'unique survivant d'une attaque de zombies. À ses côtés, on découvre une autre terrible facette de la Seconde Guerre mondiale, entre morts-vivants et expériences sadiques... De l’horreur dans tous les sens du terme pour un album à la croisée des genres.
En 1943, un navire américain subit une violente attaque des Japonais dans le Pacifique. Seul un petit groupe réussit à survivre à bord d'une embarcation de fortune. Ils échouent sur une île inconnue qui s'avère rapidement très hostile. Des espèces de zombies attaquent les rescapés et seul le caporal Joseph Grégovitkz survit. D’où sortent-ils ? D’une base secrète japonaise où des tests biologiques atroces sont effectués sur des prisonniers. Rejoint par un commando américain en mission spéciale, Joseph tentera de trouver ce camp de l’horreur.
Black Sands s'inspire très librement de l’unité 731, qui a tué entre 3 000 et 12 000 cobayes humains. Si les zombies sont bien une invention des auteurs, l'aspect le plus terrifiant de l'album est malheureusement avéré. Des essais biologiques et autres vivisections sans anesthésie ont bien été réalisés à grande échelle dans le but d'inventer des armes chimiques les plus efficaces possibles.
L’atout de cet album n'est pas son ambiance oppressante mais sa mise en exergue de crimes de la Seconde Guerre mondiale plutôt méconnus et encore plus terrifiants que les zombies qu’ils engendrent... Le récit, bien documenté, montre bien certains enjeux politiques de ces « recherches » avec la mission américaine, clairement prévue pour profiter des résultats expérimentaux.
Le dessin, réaliste et détaillé, sait jongler entre horreur réelle et créatures fantastiques. Un grand travail se lit sur les visages des personnages, dont certains reprennent des figures historiques, notamment Shiro Ishii, le coordinateur de ces barbaries.
Un regard original sur des atrocités de la Seconde Guerre mondiale... avec des zombies.
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