Saïd doit garder le troupeau de son grand-père dans le désert. Mais les fourmis, qui avancent par colonnes, intriguent le jeune garçon. Il marche sur leurs traces, impatient et curieux de savoir où elles se rendent. Un déroulement de récit rythmé et attrayant, illustré avec soin par le breton Michel Plessix.
Où vont les fourmis ? C’est ce que cherche à savoir le jeune Saïd en les voyant avancer au beau milieu du désert. Désobéissant à son grand-père qui lui avait demandé de garder ses chèvres, l’enfant n’écoute que sa soif de curiosité en allant observer les insectes. Retrouvera-t-il son pépé ? Les fourmis le guideront-elles sur le chemin de son existence ?
Voilà une fable pleine de (bonne) morale. À travers le regard enfantin et insouciant de Saïd, c’est toute la curiosité des plus petits qui éclate comme un rayon de soleil sur le sable chaud. Ce scénario de Frank Le Gall est bien ficelé, on se laisse facilement entraîner sur les pas du jeune héros. Avec l’impatience de découvrir, comme lui, l’objet de sa quête. Là où vont les fourmis.
Michel Plessix, à qui l’on doit des classiques comme Julien Boisvert ou l’incontournable Vent dans les Saules et sa suite, Le Vent dans les Sables, marque un retour en force dans un graphisme beau et soigné dont il a le secret. Ce trait rond, cette façon unique de croquer les animaux en leur insufflant un peu d’humain fait toujours recette. Le dessinateur a un sens incontestable de l’esthétique graphique animalière.
Là où vont les fourmis vont aussi les hommes. Car à travers les insectes qui arpentent le désert et le regard que porte sur eux le jeune Saïd, se dessine une métaphore de la vie humaine. Ce qu’on en attend, comment on la guide. Texte et dessin sont des alliés de choix pour atteindre l’oasis.
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