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L'île aux remords

couverture de l'album L'île aux remords

Éditeur : Grand Angle

Scénario : Didier Quella-GuyotDessin : Sébastien Morice

Collection : Grand Angle

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 18.90€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album L'île aux remords

Un fils revient au pays après 25 ans sans avoir donné la moindre nouvelle à ses parents qu’il a quittés brutalement pour entrer dans l’armée. « Viré » d’Indochine par le Vietminh, il a fini par s’installer près de « chez lui », sans pour autant renouer vraiment avec son père, veuf, qui vit encore dans ses collines des Cévennes. C’est à la faveur des terribles inondations de 1958 qu’ils vont se reparler, remonter le temps, refaire l’histoire, leur histoire.


La critique ZOO sur l'album L'île aux remords

Automne 1958. Surpris par un torrent de pluies alors qu’il s’apprêtait à franchir un pont, Jean Poujol, médecin de campagne, doit abandonner sa Panhard emportée par les flots et parvient de justesse à rejoindre son grand-père qui vit seul sur un îlot. C’est avec cette ambiance de déluge quasi-biblique que démarre le brillant récit de Didier Quella-Guyot.

Les deux hommes vont devoir cohabiter en attendant que la liaison avec le rivage soit rétablie. Sous des abords cordiaux, très vite, nous comprenons que les rapports entre les deux hommes n’ont pas été faciles. Ses études de médecine achevées, Jean est devenu médecin militaire et a commencé son service en Algérie avant d’exercer dans les bagnes guyanais et ceux où croupissaient des prisonniers indochinois luttant pour l’indépendance.

Les convictions colonialistes de Jean ne le rendent pas sympathique. Les révélations de son grand-père sur les secrets entourant sa naissance vont cependant fissurer son aplomb et le conduire à son tour à raconter ses années passées sous les drapeaux. Il faut dire que son grand-père, par sa bonhomie et sa généreuse philosophie forgée par une vie dure, compense très largement la froideur du petit-fils.

Entremêlant un pan de l’histoire coloniale peu exploré avec un drame rural familial, Didier Quella-Guyot signe une histoire captivante de bout en bout où les révélations distillées au jour le jour vont finir par renforcer les liens entre les deux hommes. Ses dialogues, finement ciselés, coulent de la bouche de ses personnages avec un rare naturel.

Le dessin de Sébastien Morice, attentif au moindre détail (il suffit de voir comment le grand-père tranche le pain) exploite le décor des Causses avec la même rigueur que celui de la Bretagne dans leur album précédent, Facteur pour femmes. On s’y croirait. L’illustration de couverture, très réussie, constitue une belle incitation au voyage et cette troisième collaboration sonne comme une réussite majeure en attendant sûrement la prochaine.


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