« 22, V’là les flics ! » De Police Secours à la Brigade de Répression Du Banditisme, pas le temps de se poser. Les enquêtes, la violence, le stress sont partout. Des faits réels remaniés à quatre mains, dont deux appartiennent à un policier. Un album aux forts accents de vérité.
Le récit est scindé en deux histoires distinctes. La première partie met en scène des affaires traitées par une équipe de policiers en patrouille. Elle s’ouvre sur un moment particulièrement difficile et continue avec une poursuite dans le métro parisien. Nous saisissons sur le vif, le quotidien de la police de proximité. On y ressent la défiance de la population vis-à-vis des flics, les rapports de force avec les prévenus, les difficultés avec la hiérarchie ainsi que les longues heures à patrouiller... Tout est montré, sans verser dans le misérabilisme ou le ton moralisateur.
La seconde histoire concerne la BRDB (Brigade de Répression Du Banditisme), face à des cambrioleurs de bijouterie. L’univers du crime de haut vol est aussi agressif que celui de la violence quotidienne. Seul le monde policier est différent : les pressions n’y sont pas les mêmes, les méthodes de travail non plus. Les dialogues se font plus riches, avec moins de non-dits. Ces deux récits, dévoilant différentes facettes des missions qu’effectuent quotidiennement les policiers, ont chacun leurs forces.
Le dessin semi-réaliste, identique pour les deux histoires, donne une unité à l’ensemble. Il nous permet d’apercevoir les liens très forts qui unissent les membres des différents services. Comme s’ils appartenaient tous à une grande et même famille. Il donne aussi un accent de vérité aux personnages et aux faits racontés tout en évitant soigneusement le côté anxiogène qu’aurait amené trop de réalisme.
Le pari de cet album est réussi puisqu’il nous permet de découvrir le quotidien de ces policiers tout en nous tenant en haleine.