ZOO

Le meilleur ami de l'homme

couverture de l'album Le meilleur ami de l'homme

Éditeur : Dupuis

Scénario : TronchetDessin : NicobyColoriste : Nicoby

Collection : Aire Libre

Public : Tout public

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Le meilleur ami de l'homme

Vincent Renard a tout pour être heureux : une femme charmante, une fillette formidable, un vaste appartement et un métier de médecin-proctologue reconnu. À ceci près que son aide domestique déteste le PSG (manque de chance lorsqu'on regarde les matchs au Stade de France), qu'il a quelques soucis d'ordre éthique à cause de sa maîtresse et que, pour couronner le tout, il cache autant qu'il peut à sa fille qu'il est sur le point de divorcer. Alors, lorsque débarque Kévin Delafosse, un ancien camarade avec qui il jouait au foot à Villetaneuse, Vincent ne se doute pas que tout ce qu'il a connu va subir un immense chambardement. Et que les fantômes du passé, bousculés par ce retour, l'entraîneront dans une redoutable spirale.

Prenez un cadre propret et confortable, ajoutez-y une catastrophe ambulante, une généreuse touche de quiproquos et une ironie ravageuse, et vous obtiendrez tous les ingrédients qui font de ce récit, scénarisé par...

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La critique ZOO sur l'album Le meilleur ami de l'homme

Malgré un mariage désastreux et un métier pas toujours évident à assumer, la vie de Vincent gravite sans encombre autour de ses consultations, de sa fille et du foot. L’arrivée imprévue d’un ancien camarade va troubler son quotidien et le replonger dans le passé... Complémentaires, l’humour de Tronchet et le trait de Nicoby nous livrent un album très drôle.

Vincent Renard est un proctologue au quotidien rangé et bien organisé. Malgré le chaos que devient son mariage, il parvient à sauver les apparences auprès de sa fille. Ce fragile équilibre va être menacé par l’arrivée d’un ancien copain de foot, fan de tatouages et de chaussures en peau de veau. Envahissant et particulièrement agaçant, il va s’imposer dans son entourage. Secoué par de vieux souvenirs douloureux, le médecin va devoir prendre sur lui pour gérer au mieux la tournure des événements.

Plaisant et hilarant, le scénario bien mené et le rythme soutenu nous plongent efficacement dans le récit. Les deux personnages antinomiques repoussent leurs limites et leur appréhension de la réalité. Les défauts appuyés qui les caractérisent et qui freinent l’empathie du lecteur au départ, s’estompent peu à peu pour laisser place à deux personnalités travaillées et attachantes. Les situations cocasses et dialogues cinglants dévoilent des frustrations et des secrets enfouis déterminants qui vont bouleverser les priorités des deux camarades.

Le trait marqué, les couleurs harmonieuses et le dessin pêchu épousent parfaitement l’humour et l’esprit du texte. Expressifs, les personnages se complètent et cohabitent dans un ensemble visuel cohérent, vif et agréable. Classique mais efficace, l’alignement régulier des vignettes et la prédominance des plans moyens et larges permet une lecture claire de l’image.

En bref, un très bon moment de lecture et de rire pour cet ouvrage bien construit et convaincant !


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Commentaire et critiques (1)

Tout semble aller pour le mieux pour Vincent Renard, proctologue (mis à part les blagues à ce sujet). En réalité, il est au bord du divorce du fait de ses multiples infidélités. Après un match de football, il rencontre Kévin Delafosse, un ancien camarade avec lequel il jouait au football justement. Ce copain d'avant est un vrai boulet ! Mais cette rencontre inattendue lui rappelle son amour de jeunesse avec Cécile, la fille de l'entraîneur, qui a disparu du jour au lendemain sans lui donner d’explications. Et Kevin semble savoir pourquoi. Vincent va accepter bon an mal an que ce Kevin vienne squatter chez lui et chambouler toute sa vie...

D'habitude Tronchet dessine : il part d'un personnage branque pour en tirer une certaine poésie. Son célèbre "Raymond Calbuth" ou son petit frère "Jean-Claude Tergal" ou encore "La Bite à Urbain" en sont quelques exemples. Là c'est radicalement l'inverse : c'est Nicoby au dessin, et Tronchet place un cadre propret et bourgeois et ajoute une catastrophe ambulante. Ça donne à la fin une satire savoureuse, émouvante et caustique. C'était écrit pour le cinéma et ça donne une tragi-comédie contemporaine très pertinente.

Le 16/02/2022 à 14h15