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Chère Créature

couverture de l'album Chère Créature

Éditeur : Glénat BD

Dessin : Jonathan Case

Collection : Hors Collection

Genres : Fantastique

Prix : 16.95€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Chère Créature

La vie de Grue, étrange humanoïde des profondeurs de l’océan, bascule lorsqu’il découvre des œuvres de Shakespeare enroulées dans une bouteille de coca... Venu à la surface pour tenter de se faire des amis, Grue est rejeté et se met alors en tête de retrouver la personne qui a jeté les pièces dans la mer. Ce qu'il trouve, c'est l'amour dans les bras de la belle Giulietta... Mais avec son passé trouble et sordide, Grue doit décider s’il est prêt à renoncer à sa véritable nature pour devenir un homme nouveau.Jusqu’où est-on capable d’aller par amour ? C’est la question que pose Jonathan Case dans ce récit atypique qui mêle romance intimiste et hommage aux monstres des séries B américaines des années 1940-50. Pour son premier roman graphique, l’auteur de The New Deal nous conte le destin tragique d’un mutant à l’âme de poète dans une fable tendre et onirique teintée de noirceur, proche des œuvres de Charles Burns.


La critique ZOO sur l'album Chère Créature

Le stupéfiant Chère créature conte l’histoire du mutant aquatique Grue, être évoluant dans un univers noir gorgé de références culturelles disparates. Cet hommage délicat à la littérature fantastique déploie thèmes universels et pincée de cynisme.

Monstre aquatique mangeur de chair humaine, Grue s’exprime en vers. Ses seuls compagnons d’infortune ? Des crabes dotés d’une verve truculente et d’un cynisme désopilant. Jusqu’au jour où il trouve dans les profondeurs marines, à quelques encablures d’une plage fréquentée, des bouteilles de Kiki Cola contenant des textes de Shakespeare.

Jetés à la mer par la fragile Giulietta, une femme tourmentée, ces textes poussent Grue à réfréner ses pulsions meurtrières et à s’humaniser peu à peu... Ce qui dérange ses camarades invertébrés, lesquels considèrent les humains comme des hors d’œuvre. Jouant le rôle de mauvaise conscience, ils le rappellent à ses instincts les plus primitifs, alors qu’il va tout faire pour aider Giulietta à oublier son passé tragique et acheter ainsi sa rédemption...

À travers l’histoire d’un monstre en quête d’humanité, Jonathan Case explore l’envie, la solitude et l’amour, et utilisent pour cela pléthore de références, allant du cinéma de genre mais aussi d’Hitchcock et Bergman aux vers de Shakespeare en passant par les sculptures de Rodin. La richesse de la narration se développe au fur et à mesure, délivrant un récit poignant.

Dans un saisissant jeu de clair-obscur, le trait de ce roman graphique joue à merveille des contrastes. Les lignes savamment pensées n’empêchent pas les cases de déborder d’énergie grâce à la galerie de personnages, de monstres, de décors et d’accessoires qui y prennent vie. Un peu à la manière de Craig Thompson, qui signe d’ailleurs l’introduction illustrée, le noir et blanc se teinte d’infinies nuances...

Chère Créature laisse pantois tant il est déconcertant. A lire absolument !

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