Endetté, il n’a pas d’autre choix que de travailler sur le chantier, dans l’espoir de réunir un jour une somme suf fisante pour payer le voyage du retour.
Aux États-Unis, il a laissé Louisa, qu’il aime et qui l’aime. Il lui écrit de belles lettres d’amour, façon pour lui de garder la tête hors de l’eau dans l’enfer vert dans lequel il est plongé.
Ses lettres finissent par être interceptées par Barbara Hogen, la femme de l’ingénieur en chef du chantier. Barbara s’ennuie dans la moiteur de la forêt tropicale. Alors, elle lit, sans modération, des romans d’amour, et les lettres de Marcello vont quelque peu venir troubler la morosité de ses journées.
L’état physique et mental de Marcello se dégrade de jour en jour, en raison des conditions de travail harassantes, de la spirale de l’endettement et des fièvres tropicales. Peu à peu, le visage de sa bien-aimée s’efface de sa mémoire…
Jusqu’où le conduira sa folie ?
Eldorado
Daniel Cunin, Damien Cuvillier, Hélène Ferrarini, Tobias Schalken
Éditeur : Futuropolis
Scénario : Damien Cuvillier, Hélène FerrariniDessin : Damien CuvillierAuteur : Tobias SchalkenTraducteur : Daniel Cunin
Genres : Aventure
Public : Tout public
Prix : 26.00€
- ZOO4.5
Scénario
4.0Dessin
5.0 - Lecteurs4.01 note pour 0 critique
Le synopsis de l'album Eldorado
La critique ZOO sur l'album Eldorado
Ouvrier syndicaliste, Marcello, un jeune immigré italien, est aux premières loges lors des grèves dans l’aciérie Wandel quelque part en Amérique du Nord au tout début du XXe siècle. La direction finit par faire intervenir la police et le travail reprend. Les meneurs sont virés comme des malpropres. Ainsi démarre le formidable récit imaginé par Hélène Ferrarini et magistralement illustré par Damien Cuvillier.
Marcello compte épouser Louisa mais le père de celle-ci voit cette future union d’un très mauvais œil. Il mandate un ami du jeune homme pour l’enivrer et le faire enrôler sur un chantier de construction dans un prétendu Eldorado de l’Amérique centrale. Le lendemain Marcello reprend conscience sur le bateau qui l’achemine vers son nouvel emploi.
Les conditions de travail sont abominables, proches de celles d’un bagne pénitentiaire. Il se console en écrivant des lettres à Louisa qu’il espère retrouver. Mais ces plis n’iront pas loin. Par un concours de circonstances, c’est la femme de l’ingénieur du chantier, Barbara, qui les fera intercepter. Et les mots de Marcello lui permettront de mieux supporter l’ambiance tropicale et l’aideront à ne pas sombrer davantage dans la neurasthénie.
En dépit d’un dénouement qui paraîtra un peu plaqué aux yeux de certains lecteurs, le scénario d’Hélène Ferrarini, richement documenté sur ce que qu’étaient les conditions de travail à cette époque, se révèle captivant de bout en bout. Plusieurs séquences viennent montrer l’impact écologique du chantier sur la nature et sur les indigènes qui assistent, impuissants, à la destruction de leur environnement.
Le trait précis et la douce palette de couleurs de Damien Cuvillier sied admirablement aux ambiances du récit et ne faiblit à aucun moment. Son découpage éclate dans de longues séquences muettes ou des images en double page pour magnifier les décors. Une performance graphique remarquable qui le hisse parmi les jeunes auteurs sur lesquels il faudra désormais compter.