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L'abolition - Le combat de Robert Badinter

couverture de l'album L'abolition - Le combat de Robert Badinter

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Marie GlorisDessin : Malo Kerfriden

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 16 ans

Prix : 17.50€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.5
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album L'abolition - Le combat de Robert Badinter

1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l’exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l’idée qu’on ait pu mettre à mort celui qui n’a pas tué, il fait de l’abolition de la peine de mort ­- cette sanction qui rend chacun de nous complice d’un assassinat commis par l’État, le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c’est Patrick Henry qui est promis à l’échafaud. Qu’importe, si Badinter n’a pas pu sauver l’innocent, il sauvera le monstre. Car ce n’est pas le kidnappeur et meurtrier d’enfant qu’il doit défendre, mais la sanction capitale qu’il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s’apprête à entrer dans l’histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France…

Ce passionnant roman graphique, centré sur deux des procès les plus emblématiques de Robert Badinter puis sur son...

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La critique ZOO Le Mag sur l'album L'abolition - Le combat de Robert Badinter

En 1981, la France abolit la peine de mort et devient le trente-sixième pays à entrer dans le groupe des abolitionnistes. Cette avancée légale doit beaucoup au combat acharné d’un homme : Robert Badinter. Organisé autour de deux procès majeurs, ce documentaire en BD narre comment la guillotine a été proscrite en France.

Le 27 novembre 1972, Robert Badinter reçoit l’appel téléphonique lui annonçant l’exécution de la peine capitale de Roger Bontems alors qu’il est seul dans son bureau. Il sera exécuté à l’aube et Robert Badinter, avocat, devra accompagner à la mort cet homme qui n’a tué personne, certes pas recommandable mais influençable...

Le récit se lit d’une traite, offrant un regard sur ce qui a conduit Robert Badinter à se battre corps et âme contre la peine de mort. L’affaire Bontems qui mène à la mort un malfrat certes complice mais pas meurtrier, est mise en lumière comme la pierre angulaire du combat de l’avocat. Elle est mise en regard avec l’affaire Patrick Henry, tueur d’enfant tristement célèbre, à qui Badinter évitera la décapitation lors d’un procès difficile qu’il transformera en en réquisitoire contre la peine capitale. Cet album très dense se conclue sur un récit plus court autour des votes parlementaires. Bien que passionnant et rappelant des affaires terribles, cet album très factuel fait preuve de beaucoup de retenue, ce qui peut mettre à distance le lecteur, quel que soit son avis sur ce sujet clivant.

Paré de seulement trois couleurs, le dessin sobre laisse ainsi toute la place au propos. S’il s’aventure sur quelques gros plans dévoilant ce qui se passe dans le for intérieur des protagonistes, Malo Kerfriden n’arrive pas non plus à créer une empathie malgré l’efficacité de son trait.

Très instructif et riche en informations, L’abolition convaincra les passionnés d’histoire contemporaine mais ne persuadera pas les autres lecteurs de dévorer.

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