Dans un futur où la Terre n’est plus qu’une banlieue chaotique pour déshérités, le balèze Kiké et le longiligne Toti, deux pieds nickelés attachants plus rêveurs que déménageurs, ont une livraison délicate à assurer vers la lointaine Lunærope.
Pourtant, quand la fille de Kiké lui annonce son départ, celui-ci perd pied. Prêt à tout pour la retenir, il va se lancer dans une mission de tous les dangers…

Planeta Extra

Diego Agrimbau, Gabriel liniero Ippoliti, Simon Oliviero
Éditeur : Sarbacane
Scénario : Diego Agrimbau, Gabriel liniero IppolitiDessin : Gabriel liniero IppolitiTraducteur : Simon Oliviero
Genres : Science-Fiction
Public : À partir de 16 ans
Prix : 18.00€
- ZOO
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Dessin
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- Lecteurs
3.9
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Le synopsis de l'album Planeta Extra
La critique ZOO sur l'album Planeta Extra
Avec Planeta Extra, le duo Agrimbau-Ippoliti livre une fable politique dense, riche et maligne qui fourmille de trouvailles. Un chef-d’oeuvre visionnaire ?
Dans un futur pas si lointain, la terre est totalement polluée. Les plus riches la quittent pour migrer sur Luna Europa. Kiké et Toti, déménageurs, se voient proposer une mission à haut risque mais aux retombées pécuniaires alléchantes. Le fruit proposé ne contiendrait-il pas un ver particulièrement imposant ?
Visions du présent
Comme bien des récits de science-fiction, Planeta Extra aborde de manière précise des sujets de société. Il est ici question de la précarité des travailleurs, de la dangerosité de conditions de travail, de la situation des personnes âgées contraintes de quitter leur domicile pour des questions de coût, des migrants, de la corruption, de la famille, de la passion des humains pour les animaux domestiques, de bioterrorisme... Cette chronique acerbe réalisée à la fin des années 2000 mais publiée pour la première fois en France entre donc toujours en résonance avec l’actualité la plus récente.

La narration, vive, convoque des procédés plutôt rares : montrer une scène du point de vue d’un personnage, jouer sur la répétition... Quant au dessin de Gabriel Ippoliti, qui peut évoquer celui de Prado, il recourt aux couleurs et à des effets d’ombres ou de brouillard pour donner corps aux atmosphères, essentielles. Il véhicule également une certaine étrangeté qui accentue l’absurdité de l’aventure et rend ce jeu de massacre toujours plus jubilatoire.
Article publié dans le magazine Zoo n°75 (Janvier-Février)
