En 1964, rien ne laisse présager que la rencontre entre un jeune new-yorkais accro aux médicaments, Lou Reed, et un Gallois pédant et multi-instrumentiste, John Cale, allait aboutir à la création du groupe de rock le plus scandaleux et original de son époque. En moins de dix ans, ils vont chambouler tous les codes musicaux, artistiques et culturels et influenceront des générations de musiciens. Prosperi Buri, avec son humour acide, décrit ces années de bruits et de fureur, pour un portrait à la fois juste et sans complaisance.
Une histoire du Velvet Underground
Éditeur : Dargaud
Scénario : Prosperi BuriDessin : Prosperi Buri
Genres : Historique
Prix : 16.50€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - 4.01 note pour 1 critique
Le synopsis de l'album Une histoire du Velvet Underground
Le Velvet, nuits rock et lunettes noires
Ils ont jeté une passerelle entre l'art et la pop… Mais pour voler de leurs propres ailes, Lou Reed, John Cale et le Velvet Underground ont dû s'émanciper d'Andy Wharol. Prosperi Buri raconte avec brio l'histoire de ce groupe d'avant-garde.
Ces étoiles noires dans la nuit sombre ont inventé l’hymne rock du dimanche matin, le bien nommé Sunday Morning. Ceux qui n’ont jamais écouté leur musique connaissent au moins la pochette du disque sur laquelle figure une banane d’Andy Warhol. Cet artiste et producteur perché a en effet pris sous son aile le Velvet Underground, des hommes aux lunettes noires, adeptes de nuits blanches… jusqu’à étouffer sa créativité, avant de laisser enfin l’oiseau sortir de sa cage.
Un rock qui donne la banane
New York, fin des années 1960. Warhol a créé la Factory, un immense lieu où se côtoient toutes les formes d’art. En particulier le cinéma underground. Et c’est bien la limite des projets délirants que le King du Pop art a dans la caboche pour Lou Reed, le Gallois John Cale et leur bande de rockeurs ténébreux. Warhol finit par réduire le VU à la bande-son de ses délires hallucinatoires.
La rencontre entre Lou Reed et John Cale © Dargaud
Prosperi Buri nous ouvre son histoire du Velvet dans une narration fraîche et une approche qui rappellent celles de Pénélope Bagieu dans California dreamin', une BD sur la trajectoire d’Ellen Cohen, alias « Mama Cass Elliot », chanteuse de The Mamas and the Papas. Un groupe qui se déplaça pour aller voir le Velvet Underground lors de ses premiers concerts.
Un pari audacieux
Il est audacieux de s’attaquer à un groupe au parcours aussi fulgurant et intense qu’une déflagration suivie d’une traînée de poudre : quatre albums studio en trois ans, deux lives. Et roule le Velvet. Truffé d’anecdotes, à l’image de celle sur l’origine de ce nom de groupe qui ronronne comme une vieille mécanique, le style narratif simple et chronologique rapproche le lecteur du cœur de l’histoire : ce qui a fait l’essence d’une formation musicale de bric et de broc devenue légendaire et culte dans l’histoire du rock.
«Le premier album du Velvet ne s’est peut-être vendu qu’à dix mille exemplaires, mais chaque acheteur a ensuite fondé un groupe » avait dit d’eux Brian Eno. Noires ou blanches, éclatantes, les étoiles dans la nuit opaque ne s’oublient pas.
La bande annonce sur l'album Une histoire du Velvet Underground
Commentaire et critiques (1)
4.0
avec son trait joyeux et décomplexé, l’auteur Prosperi Buri réussit le pari d’évoquer la trajectoire tumultueuse du Velvet Underground et de Lou Reed tout en faisant preuve d’humour et de dérision …
Le 05/01/2023 à 00h31
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