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Le roi des vagabonds - Gregor Gog et sa confrérie

couverture de l'album Le roi des vagabonds  - Gregor Gog et sa confrérie

Éditeur : Dargaud

Scénario : Patrick SpätDessin : Bea Davies

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • note lecteurs4.5
    2 notes pour 1 critique

Le synopsis de l'album Le roi des vagabonds - Gregor Gog et sa confrérie

Stuttgart, Pentecôte 1929 : La police érige des barrages routiers, on ne trouve plus un seul cadenas dans la ville. C'est que Gregor Gog (1891–1945), célèbre dans tout le pays comme le "roi des vagabonds ", organise le " Congrès international du vagabond " et appelle à une "grève générale à vie". Deux ans plus tôt, l'ancien marin Gog avait fondé la " Confrérie des vagabonds " pour venir en aide aux sans-abris et les organiser politiquement. La même année, Gog publie 'Der Kunde', le premier journal de rue en Europe. Tout au long de sa vie, Gog a lutté contre l'exploitation, le fascisme et le racisme.


La critique ZOO sur l'album Le roi des vagabonds - Gregor Gog et sa confrérie

Singulier personnage que Gregor Gog (1891-1945) ! On lui doit la création du premier journal de rue, Der Kunde (Le trimardeur) après qu’il ait créé en 1927 à Stuttgart la Confrérie internationale des vagabonds. Patrick Spät nous propose une page d’Histoire insolite sur l’Allemagne entre les deux guerres mondiales.

Ruinée après quatre années de guerre consécutives, l’Allemagne, sous la république de Weimar, croule sous le chômage et la misère avec une inflation en constante progression. Ils sont des milliers à être précipités sur les routes, SDF en butte à une tranche de la population plus aisée qui les traite souvent avec mépris. C’est dans ce contexte que Gregor Gog va créer sa confrérie et jouer les perturbateurs. Auparavant, il avait porté l’uniforme dans la marine de guerre d’où il fut renvoyé en 1918 par la cour martiale pour insubordination. De tendance anarchiste à ses débuts, Gog va peu à peu dériver vers le courant communiste, s’exilant même en 1939 dans la Russie de Staline où il séjourna à plusieurs reprises.



Dans le froid hivernal du 24 décembre 1933

Dans le froid hivernal du 24 décembre 1933
© Dargaud Editions 2021

Le scénario de Patrick Spät se focalise principalement sur les années de l’immédiate après-guerre jusqu’en 1933, n’hésitant pas à procéder à quelques ellipses plus amplement éclairées dans la postface qui clôture l’album. Son récit se concentre essentiellement sur l’action et l’influence que Gog aura pu susciter auprès de ses contemporains dans un contexte qui va, peu à peu, servir de terreau au nazisme. D’une certaine manière, on pourrait presque le comparer à l’abbé Pierre (toutefois sans la moindre connotation religieuse) ou encore à Coluche et ses restaurants du cœur.

Bea Davies illustre cette histoire dans un très beau noir et blanc qui rappelle un peu, notamment dans sa façon d’appréhender ses personnages, le dessin d’Alex Varenne. Solidement documenté, cet album ouvre une fenêtre sur une période peu abordée en bande dessinée.


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Commentaire et critiques (1)

note de la critique de nicholas

4.0

Un roman graphique onirique permettant d'aller à la rencontre de Gregor Gog, fondateur de la Confrérie internationale des vagabonds en Allemagne en 1927, lorsque que des millions d'allemands sont contraints fin année 20 de vagabonder pour tenter de survivre. Passionnant.

Le 26/11/2022 à 20h35