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Autopsie d'un imposteur

couverture de l'album Autopsie d'un imposteur

Éditeur : Delcourt

Scénario : Thomas Campi, Vincent Zabus

Prix : 18.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Autopsie d'un imposteur

Un polar qui se déroule dans les années 50, à Bruxelles, capitale défigurée par les travaux de L'Exposition Universelle. Un polar existentiel entre un maquereau citant Camus et un héros cherchant à trouver coûte que coûte sa place dans un monde trop moderne pour lui. Un polar où il sera question de prostitution estudiantine, de vieilles bourgeoises, de pieds humains congelés et de jolies indics...


La critique ZOO sur l'album Autopsie d'un imposteur

Alors que Bruxelles s’active à la préparation de l’exposition universelle en 1957, Louis Dansart est en dernière année de fac de droit. Son rêve de réussite sociale et matérielle paraît encore hors de portée mais sa détermination pour atteindre cet objectif ne cesse de le tourmenter. Sur le mode polar, Vincent Zabus nous conte son irrésistible ascension et retrouve pour la sixième fois son partenaire Thomas Campi.

Le ton est donné dès la première page avec ces échanges permanents et vachards entre le narrateur et son personnage : « Je ne sais pas pourquoi je m’intéresse à ce type, ni pourquoi je prends la peine de vous raconter son histoire. Il n’en vaut pas la peine ». Vraiment ? Issu d’un milieu rural dont il a déjà réussi à s’extraire, Dansart peine à subvenir à ses études. Il entretient une relation avec Camille, sa voisine de palier, qui va l’introduire dans le milieu interlope de Bruxelles et le mettre en relation avec M. Albert, responsable d’un important réseau de prostitution.


Le ton est donné avec ces échanges permanents entre le narrateur et son personnage

Le ton est donné avec ces échanges permanents entre le narrateur et son personnage
© Delcourt, éditions 2021


Dès lors, Dansart va mettre son doigt dans un engrenage fatal : de son emploi de gigolo pour « vieilles peaux » aux partouzes masquées, il ne recule devant rien, pas même le crime, pour réaliser son ambition de faire partie de cette bourgeoisie qu’il ne cesse pourtant d’exécrer. Si donc le personnage ne suscite pas la moindre empathie, son parcours et le milieu dans lequel il évolue, ne sont pas sans intérêt.


Thomas Campi renouvelle ses techniques de dessin en fonction des ambiances du récit

Thomas Campi renouvelle ses techniques de dessin en fonction des ambiances du récit
© Delcourt, éditions 2021

Après L’éveil et Magritte, ceci n’est pas une biographie, la capitale belge inspire à nouveau l’italien Thomas Campi qui, plutôt que de s’enfermer dans des séries à rallonges, privilégie ces rendez-vous ponctuels qui lui permettent à chaque fois de renouveler ses techniques de dessin en fonction du thème et des ambiances du récit. Mention spéciale pour la très belle couverture de cet album.

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