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La jeune femme et la mer

couverture de l'album La jeune femme et la mer

Éditeur : Dargaud

Scénario : Catherine MeurisseDessin : Catherine MeurisseColoriste : Isabelle Merlet

Genres : Roman Graphique

Prix : 22.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.8
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album La jeune femme et la mer

Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s'est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l'album La Jeune femme et la mer. " Je voudrais peindre la nature ", affirme la dessinatrice française à peine atterrie sur le sol japonais. Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait " peindre une femme. " Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l'auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n'est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l'arrivée d'un typhon dans les plis de la...

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La critique ZOO sur l'album La jeune femme et la mer

En résidence d’artiste au Japon, Catherine Meurisse explore les méandres de la complexité de la relation des Japonais avec la Nature. Poésie, réflexion, humour... et de splendides dessins des paysages dont l’auteur s’imprègne.

Catherine Meurisse arrive dans une résidence d’artiste coincée entre mer et montagne, dans une des îles du Japon. La 1ère case, prenant la page entière, donne le ton de l’album : l’auteure se représente dans un style très dessin de presse. Normal, vu son passé de dessinatrice à Charlie Hebdo, à l’Obs, aux Echos, etc. Cependant, le décor tranche, bien plus réaliste. Avec un soin apporté à l’éclairage, entre ombre et lumière.


L’auteure se représente dans un style très dessin de presse

L’auteure se représente dans un style très dessin de presse
© Dargaud, éditions 2021

Catherine dit à son hôte « Si je pouvais renouveler ma banque d’images mentales par trop occidentale, ce serait formidable ». Ses interrogations portent au-delà de la représentation de la nature par les artistes japonais. Elle nous partage ses impressions sur les spécificités des paysages nippons. Paysages qu’elle interprète tout au long de ce bel ouvrage, tantôt dans des pages de respiration, tantôt comme des éléments du décor. Un décor capital dans la compréhension du récit.

Les différents personnages sont traités avec humour, mais aussi avec acuité. Le tanuki bavard, le vieux peintre attendant l’inspiration pour représenter une femme noyée, la tenancière d’une auberge thermale aux nombreux maris aident peu à peu Catherine à mieux comprendre l’ambivalence du rapport des Japonais à la Nature, dans ses beautés comme dans ses dangers.

Les références à Miyazaki, à Takahata (l’autre grand cinéaste des studios Ghibli, auteur de Pompoko et de Le tombeau des lucioles) ou à Hokusaï ponctuent ce voyage initiatique qui apporte une certaine paix à sa lecture, sans pour autant occulter les risques : tsunami, éruptions volcaniques, typhons... La fragilité de l’écosystème japonais contribue aussi à son unicité.

Après Le vieil homme et la mer, il faut désormais compter avec La jeune femme et la mer. Un livre que l’on prendra plaisir à reprendre avec sa première lecture, pour le relire ou simplement en contempler les images, selon l’humeur du moment.

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