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Babyface

couverture de l'album Babyface

Éditeur : Rue de Sèvres

Scénario : Olivier Balez, Marie Desplechin

Prix : 14.00€

  • ZOO
    note Zoo2.5

    Scénario

    2.5

    Dessin

    2.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Babyface

A l'école, personne n'aime Nejma. Elle est nulle, méchante, moche et mal habillée. En plus, elle crache par terre. Mais on ne lui dit jamais rien, parce que tout le monde sait qu'il ne faut pas pousser à bout une personne qui n'a rien à perdre. Aussi, le jour où Jonathan Suyckerbuck, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière la porte de la cantine, c'est Nejma qu'on accuse. Elle a beau se défendre, personne ne la croit. Mais Nejma n'est pas aussi seule qu'elle veut bien le croire. Au tour de son voisin et ami Raja, de faire quelque chose pour Nejma, elle qui l'a toujours protégé.


Une adaptation en demi-teinte du roman de Marie Desplechin

Nejma est rejetée dans son école car elle est différente. Lorsqu'elle est injustement et grossièrement accusée de s'en être prise à un camarade retrouvé inconscient, tous les soupçons se portent injustement sur elle. Une adaptation sans grand intérêt du roman de Marie Desplechin que le dessin d'Olivier Balez ne permet malheureusement pas de sauver.

Nejma est rejetée de ses camarades d'école. Trop grosse, trop bizarre, trop à part... Trop différente, en somme. Alors, bien sûr, le jour où le jeune Jonathan, Suyckerbuck, amateur de catch, est retrouvé dans un état inconscient à la cantine et que Nejma se trouve par hasard à proximité directe, c'est sur elle que se braquent immédiatement les soupçons. Pourtant, sa mère comme son ami et voisin Raja sont convaincus que Nejma n'y est pour rien. Mais le démontrer est une autre paire de manches...

Le texte adapté du roman de Marie Desplechin se lit facilement mais sans grand intérêt. Le scénario, cousu de fil blanc, n'apporte aucune surprise : chaque rebondissement de cette courte histoire est malheureusement si prévisible. Si la narration apporte la satisfaction de se sentir attiré comme un aimant dans la lecture, la fadeur l'emporte trop vite sur l'excitation.

Babyface

Babyface
© Rue de Sèvres, 2022

Olivier Balez avait signé le dessin du tome 2 de la série SF déjantée Infinity 8, mais aussi du Chanteur sans nom et de J'aurai ta peau Dominique A. Son graphisme rond colle bien à cette histoire née dans la tête de Marie Desplechin. Mais ça ne suffit vraiment pas à en faire une bande dessinée attractive et l'intérêt est assez maigre bien que le message de fond qui se dégage de Babyface soit tout à fait honorable : ne pas juger à l'emporte-pièce sur les apparences.

La question que pose la publication de cette BD, comme de nombreuses autres, est de savoir s'il vaut vraiment le coup de vouloir adapter à tout prix en bande dessinée des œuvres existantes plutôt que de permettre à des auteurs de laisser libre cours à leur imagination et leur créativité en se lançant dans leurs propres histoires. A la lecture de cette BD, on se dit qu'on aurait facilement pu s'en passer.

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