ZOO

Saudade

couverture de l'album Saudade

Éditeur : Komics Initiative

Scénario : Fortu, Phellip WillianDessin : Fortu, Melissa Garabelli, Vincent TurhanAuteur :

Collection : Mavericks

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.5

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Saudade

Depuis le décès de leur maman, Lara et son petit frère Thomas vivent au côté de leur papa. En revenant d'une ballade, les deux enfants tombent nez à nez avec un faon, blessé. Ils le soignent et finissent par l'emmener dans leur foyer. L'animal sauvage s'habitue aux enfants, jouent avec eux, des liens se créent. Seulement, l'appel de la nature se fait sentir pour le faon... Une belle histoire d'amitié, faite de rires et de larmes.


La critique ZOO sur l'album Saudade

Un petit recueil de récits courts, un peu amers, parfois poignants. La réussite de ce petit format, c’est l’atmosphère qu’il dégage et qui, entre solitude, nostalgie et désillusion, nous traverse et nous glace.

Il est y beaucoup questions de deuils. Le deuil impossible d'un enfant. Le deuil des promesses d'un avenir meilleur. Le deuil de rêves dont on comprend qu’ils ne se réaliseront plus. Le deuil de la personne qu'on aurait voulu être, celui d’une vie déjà derrière soi.

Il y a cet homme qui part rejoindre sa petite fille dans la mort. Et celui qui a dû fuir sa patrie, le cœur aujourd’hui partagé entre deux pays dans lesquels il n'a pas vraiment de place. Celui qui disperse les cendres d’un père à qui il n'aura jamais pu prouver sa valeur. Il y a aussi cette femme enceinte et consciente de la chute de son couple. Ou encore celle dont la vie entière se résume à une accumulation de tâches ménagères aux côtés d'un conjoint indifférent.

Il y a tous ces personnages et d’autres encore, qu’on croise au fil des pages et dont on partage un bref instant les pensées, les émotions, les douleurs. Des personnages aux doutes et angoisses universels, qui s’appliquent autant à nous qu’à nos proches. Bref, des personnages dans lesquels on retrouve tous au moins quelqu’un.

Alors inutile de mentir, ce n’est pas la lecture la plus joyeuse de printemps. C’est même globalement assez déprimant, tant Fortu réussit à rendre, en très peu de cases, la vérité des sentiments. En quelques traits et monologues intérieurs, il ouvre des petites fenêtres sur l’intime, qui, tout aussi vite refermées, continuent un temps de nous hanter. Cette sensation si spécifique, que caractérise la « saudade », est encore accentuée par la finesse du trait, clair et épuré au maximum, qui semble aussi fragile que les hommes et femmes qu’il dépeint. C’est fort.

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