Vulva viking

Autant Fun Girl, la BD drôle et déjantée d'Elizabeth Pich, était dans la pure tradition décapante des Requins Marteaux, autant on peut se demander quel intérêt il y a à éditer Vulva Viking, un spin off de Fun Girl qui tombe totalement à plat. Certes, le dessin de l'autrice reste aussi marrant que dans l'oeuvre phare, mais la pauvreté du scénario déçoit. 

Elizabeth Pich n'en a pas terminé avec . Dans Vulva Viking, on retrouve cette assoiffée de sexe comme vendeuse de corndogs, des saucisses molles plantées sur des bâtonnets. Mais cette grande bécasse va faire long feu et être limogée aussi vite qu'elle a été embauchée. Dès lors, elle se retrouve dans son oisiveté habituelle et passe son temps à perturber le couple de ses deux collocs. Jusqu'à ce qu'elle défigure un beau skateur aux cheveux longs en se faisant faire un cunnilingus...

L'autrice a montré tout son talent dans une BD alternative dont les Requins Marteaux ont le secret avec Fun Girl. Mais dans cette aventure de Vulva Viking, son personnage a perdu de sa superbe dégénérée et ne convainc pas autant. Disons, pour le moins, que la pauvreté du scénario installé en seulement 48 petites pages petit format n'est pas suffisante pour remporter l'adhésion.

Vulva viking
© Les Requins Marteaux, 2022

Pour atténuer le propos, on passe quand même un très furtif mais bon moment avec la grande gigue qui a tant fait rire dans Fun Girl. Mais cette petite histoire aurait mérité de se retrouver dans un recueil avec d'autres, histoire de creuser un peu plus l'imaginaire qui entoure ce personnage aussi extravagant qu'énervant. L'humour de la Germano-Américaine Elizabeth Pich, qui est née en Allemagne en 1989, l'année de la chute du Mur de Berlin, mais a grandi aux Etats-Unis jusqu'à ses quatorze ans, est marquée par l'absurdité façon Monthy Python.

Malheureusement, Vulva Viking, spin off de Fun Girl, n'arrive pas au niveau de l'oeuvre originale. Ce qui ne présage évidemment rien pour la suite. Si Vulva Viking se prolonge, sous une forme ou une autre.