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Les Pionniers - T2 : Le rêve américain

couverture de l'album Le rêve américain

Série : Les PionniersTome : 2/2Éditeur : Rue de Sèvres

Scénario : Izu, Jean-Baptiste Hostache, Damien MaricAuteur : Coloriste : Jean-Baptiste Merle

Genres : Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Le rêve américain

1900. L'industrie du cinéma poursuit son ascension, grâce à des technologies toujours plus performantes et à la diversification des contenus produits. La course au pouvoir dépasse alors les frontières de la France et se tourne vers les Etats-Unis. Pathé, Méliès, Guy et Gaumont se livrent une compétition sans précédent, et les alliés d'hier deviennent les ennemis de demain. Cette conquête pour un nouvel art, où tous les coups sont permis, se verra bientôt bouleversée par un événement majeur : la Première Guerre Mondiale.


La critique ZOO sur l'album Le rêve américain

Ce second et dernier tome du diptyque Les Pionniers retrace la deuxième partie de vie de Charles Pathé et Léon Gaumont, les deux industriels concurrents qui sont à l’origine du cinéma. Ce récit, bien documenté et basé sur des faits réels, est palpitant. Les évènements s’enchainent et le lecteur est gardé en haleine tout au long des 250 pages composant les deux livres.

Cet épisode débute avec la rupture entre Gaumont et Alice Guy, sa cinéaste favorite (à lire également l’excellent ouvrage de Catel et José-Louis Bocquet, Alice Guy qui apporte un point de vue complémentaire à cette histoire) est partie développer l’entreprise Gaumont aux États-Unis. Par ailleurs, Pathé mise une partie de son développement sur Max Linder, la vedette de cinéma du début du XXe siècle. Les deux entrepreneurs se détestent et la concurrence effrénée entre leurs deux sociétés entrainera la naissance de l’industrie du cinéma tout en montrant le rôle majeur joué par la France dans le septième art. Dans cet ouvrage, sont décrites toutes les difficultés auxquelles ils ont fait face : la première Guerre Mondiale, la concurrence des studios américains naissants, la structuration du cinéma en Europe avec notamment l’Italie qui commence à prendre son envol et tous les coups bas émaillant la relation entre les deux hommes.

Les Pionniers T.2 : Le rêve américain

© Rue de Sèvres, 2023

L’idée de ces deux volumes est venue de Damien Maric, un passionné de cinéma qui a apporté une riche documentation. Guillaume Dorison est parti de ces bases et a construit un récit énergique et dense, le lecteur ne s’ennuie pas une seconde. Le célèbre scénariste a mis tout son génie pour animer les relations entre les deux héros mais a aussi animé une foultitude de personnages qui ont contribué aux débuts du cinéma : les frères Lumière, Georges Méliès, Georges Demenÿ, Ferdinand Zecca, Thomas Edison, … Il parvient à nous faire (re)découvrir tout cet univers tout en gardant un rythme enlevé.

Jean-Baptiste Hostache de son trait semi réaliste assez proche de ceux d’Alary ou Blain, campe de vrais personnages de BD. Ils ont les caractéristiques physiques de leurs modèles mais surtout ils sont animés d'une main de maître. L’auteur porte une grande attention aux positionnements et aux mouvements, son dessin est complètement au service du scénario ce qui fait le succès de ce récit.

Un diptyque haletant et divertissant qui retrace la création d’un art majeur, à lire absolument !


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Commentaire et critiques (1)

Un 2nd tome « 5 étoiles », encore plus convaincant que le T1 qui, bien qu’intéressant, pouvait laisser certains lecteurs à l’extérieur de l’histoire. Le Rêve Américain est plus dense, intense, avec les ellipses nécessaires pour que le rythme prenne le lecteur pour ne plus le lâcher. L’affrontement entre Charles Pathé et Léon Gaumont est plus féroce que jamais, mais les auteurs s’attachent surtout à la trajectoire américaine d’Alice Guy. Cette cinéaste de talent n’est pas épargnée, entre son incapable de mari (il est en tout cas présenté ainsi), la rancune tenace de Gaumont, les coups bas que lui font les Américains et les coups du sort tel l’incendie de son studio. Cet album aurait pu s’appeler Les Maîtres de la pellicule en référence aux Maîtres de l’Orge. En effet, comme dans l’une des meilleures séries de Jean Van Hamme, la mécanique est implacable, mêlant passion, ambition humaine et logique financière. L’humain n’est pas oublié pour autant, avec des personnages attachants, ayant leurs qualités et leurs défauts. Et le dessin élégant de Jean-Baptiste Hostache porte sans faille le propos, dans un découpage classique sur trois bandes.

Le 19/04/2023 à 16h40