ZOO

La petite lumière

couverture de l'album La petite lumière

Éditeur : Delcourt

Scénario : Gregory PanaccioneDessin : Gregory PanaccioneAuteur : Auteur adapté : Coloriste : Gregory Panaccione

Collection : Mirages

Genres : Roman Graphique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 27.95€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs5.0
    1 note pour 0 critique

Le synopsis de l'album La petite lumière

« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant ». Le récit d'Antonio Moresco met en scène un homme vieillissant qui a décidé de s'extraire du monde. Mais chaque soir, une petite lumière perce sa solitude... Grégory Panaccione démontre une fois encore son étonnante capacité à exprimer graphiquement une écriture, la plus singulière soit-elle.


Croire que l'on meurt ce soir

Un homme, seul habitant d’un minuscule hameau, vit isolé du reste du monde. Dans la solitude de l’obscurité, il aperçoit chaque nuit une petite lueur sur la colline d’en face. Qu’est-ce que cela peut-il bien être ? Un album magnifique, profond, mélancolique.

« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert. » Notre héros est grand, maigre, émacié, les cheveux et la barbe blanchis. Il vit seul, dérangé de temps à autre par le vol hiératique des hirondelles, par un chien errant à l’air menaçant, par un cauchemar saisissant... Et puis il y a cette petite lumière, là-haut, sur la montagne d’en face. Un réverbère ? Une fenêtre allumée ? D’après les villageois en contre-bas, il s’agit d’aliènes. Mais pour lui, c’est autre chose. Alors c’est décidé : demain, il va s’y rendre et découvrir qui vit au milieu des bois, loin de tout et de tous…

La petite lumière

La Petite Lumière © Éditions Delcourt, 2023

Le cimetière des lucioles

Grégory Panaccione s’est déjà affirmé comme un grand adaptateur avec Cabot, Caboche d’après Daniel Pennac et Quelqu’un à qui parler de Cyril Massarotto. La Petite Lumière, adaptée de La Lucina d’Antonio Moresco, en est une nouvelle fois la preuve. Grégory Panaccione parvient à retranscrire le silence de la solitude, les petits riens du quotidien, le monologue intérieur qui se déroule dans notre esprit quand on est seul un peu trop longtemps avec soi-même.

Où commence le rêve dans cette fable éthérée ? La petite lumière, là-haut, qui se détache de la masse sombre de la forêt, plonge dans une curieuse obsession notre héros solitaire, narrateur anonyme et vieillissant. Que fait-il seul dans ce hameau à flanc de colline ? Peu importe. Tout ce qui compte, c’est de trouver la source de cette lueur, phare dans une nuit d’exil volontaire. Une fois l’origine de la source lumineuse élucidée, l’album bascule. Le réel s’efface pour nous plonger dans un récit envoûtant, sensible et dramatique.

La petite lumière

La Petite Lumière © Éditions Delcourt, 2023

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Toute la poésie douce-amère d’Antonio Moresco trouve sa parfaite représentation dans l’aquarelle brute et baveuse de Grégory Panaccione. Avec ses traits rares, esquissés, souples, il propose un traitement impressionniste de la couleur et de la lumière. Les collines italiennes sont aussi familières que dépaysantes, nous enveloppant dans leur immensité végétale. Une mise en images magistrale d’un roman bouleversant.

Article publié dans le Mag ZOO N°92 Mai-Juin 2023


L'actualité autour de l'album La petite lumière

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaire et critiques (1)

Le scénario est très fortement inspiré des "Contes de la véranda" d'Hermann Melville, non ?

Le 13/07/2023 à 21h15