ZOO

Les Sirènes de Bagdad

couverture de l'album Les Sirènes de Bagdad

Éditeur : Phileas

Auteur :

Prix : 20.90€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Les Sirènes de Bagdad

Un jeune Bédouin vit paisiblement avec ses parents quand les GI investissent leur modeste maison et malmènent le patriarche devant sa famille. Lhumiliation du père va faire basculer la vie du fils, qui va alors se métamorphoser en un prétendant au suicide terroriste. Le récit se déroule durant l'occupation de l'Irak par les troupes américaines : massacres, humiliations, tortures morales et physiques... Un jeune Bédouin, habitant le village de Kafr Karam, vit paisiblement avec ses parents. Quand les GI investissent leur modeste maison et malmènent le patriarche devant sa famille, plus que le sang qu'il a déjà vu couler à plusieurs reprises, c'est l'humiliation de son propre père qui va faire basculer la vie du fils de cette famille. Le jeune Bédouin va alors se métamorphoser en un prétendant au suicide terroriste. Le récit décrypte pas à pas la démarche de manipulation mentale des leaders des organisations terroristes, depuis l'instant où ils ont repéré un...

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La critique ZOO sur l'album Les Sirènes de Bagdad

Tiré du roman de Yasmina Kadra, cet album montre comment les terroristes islamistes exploitent les faiblesses psychologiques passagères d’une personne pour la manipuler et l’amener à l’attentat suicide.

Suite aux attentats du World Trade Center, les américains envahissent l’Irak pour traquer Al-Qaida. La population est partagée, si la majorité n’appréciait pas Saddam Hussein et se réjouit de sa disparition, les méthodes et la présence des GI ne sont pas pour autant acceptées. Dans le petit village de Kafr Karam, un handicapé mental se coupe les doigts. Accompagné de son père, ils sont conduits à un dispensaire par un jeune bédouin, le héros de l’histoire. Sur la route, ils s’arrêtent à un barrage américain. Les soldats, prudents, demandent aux occupants de la voiture de sortir les mains en l’air. Le blessé, complètement désorienté,  part en courant et est abattu. C’est un choc terrible pour le conducteur, au caractère doux et qui n’aime ni la violence ni le sang. Ce dernier est d’une famille où les femmes ont une grande place, il a 4 sœurs et aucun frère. Peu de temps après, un missile vient s’écraser sur la fête de mariage d’habitants de Kafr Karam et tue un grand nombre de convives. Certains villageois se rebellent et partent rejoindre la résistance ce qui crée des tensions avec les américains qui fouillent les maisons du bourg. Lorsqu’ils pénètrent de nuit chez le héros, ils sortent le père de son lit et ses enfants le voit nu, insulte suprême dans leur culture. Le jeune bédouin est prêt à être manipulé par les terroristes.        

Les Sirènes de Bagdad

Les Sirènes de Bagdad
© Yasmina Khadra - Philéas

L'éminent écrivain Yasmina Khadra, dont le roman « L'Attentat » a été adapté en bande dessinée, connaît deux nouvelles adaptations chez Philéas : Ce que le jour doit à la nuit et Les Sirènes de Bagdad. Ce dernier ouvrage s'inscrit parmi les œuvres de l'auteur dénonçant le dialogue de sourds entre l'Orient et l'Occident. Il met en lumière les incompréhensions entre les peuples et illustre comment les maladresses de certains conduisent les autres à des situations extrêmes. Ancien militaire algérien, Yasmina Khadra a vendu des millions d'exemplaires de ses ouvrages, traduits en 53 langues, et adaptés au cinéma, au théâtre, en chorégraphie et même en bande dessinée.

Les Sirènes de Bagdad

Les Sirènes de Bagdad
© Yasmina Khadra - Philéas

Winoc présente une adaptation fidèle des Sirènes de Bagdad, dont le thème demeure d'actualité. Son style graphique, à la fois sobre et épuré, se concentre sur la description des scènes sans surcharger les décors. L’auteur semble se spécialiser dans l’adaptation de roman en BD. Il a dessiné précédemment Les Déracinés de Catherine Bardon et participé à La Commode aux Tiroirs de Couleur d'Olivia Ruiz. Cependant, dans ce dernier projet, il est seul aux commandes. On peut regretter la mise en couleur à l'ordinateur, qui paraît quelque peu grossière. Bien que les tons soient judicieusement choisis, les dégradés semblent mécaniques et les aplats excessifs sur un dessin simple. Cela crée d'importantes zones monochromes qui atténuent le relief des images.


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