Et si nos souvenirs se transformaient en oiseaux de papiers ? Depuis toute petite, Fantine raconte ses souvenirs, heureux comme malheureux, sur des feuilles de papier. C’est sa façon à elle de se sentir bien, car les larmes ne lui viennent jamais, qu’elles soient de tristesse ou de joie. Mais ses écrits prennent de plus en plus de place et elle ne veut pas les ranger dans un classeur : ce serait trop triste, trop banal. Un jour, elle a l’idée d’en faire de beaux oiseaux de papier, et c’est ainsi qu’une magnifique volière aux souvenirs se crée au fil des ans… La curiosité de sa petite-fille Louison l’entraîne à déplier chaque oiseau qui orne cette volière. Louison découvrira alors l’histoire de sa famille et soignera des blessures enfouies.
La Volière aux souvenirs
Nina Jacqmin, Valérie Weishar Giulani
Éditeur : Jungle
Dessin : Nina JacqminAuteur : Valérie Weishar Giulani
Prix : 16.95€
- ZOO4.0
Scénario
3.5Dessin
4.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album La Volière aux souvenirs
La critique ZOO sur l'album La Volière aux souvenirs
Une histoire pleine de bons sentiments (mais pas que) avec une métaphore poétique sur les moments clés de la vie couchés sur papier et transformés en oiseaux par la magie de l’origami. L’occasion de parler de trois générations de femmes.
La jeune Louison et Fantine, sa grand-mère sont très complices. Mais au milieu, il y a la mère de l’une, qui est aussi la fille de l’autre, prostrée depuis le décès de son mari quelques mois auparavant. Fantine confie à Louison son secret pour affronter la vie : dessiner et écrire ses sentiments sur des feuilles de papier et les transformer en oiseaux grâce à l’art de l’origami. Que faire de tous ces oiseaux de papier ? Les mettre dans une volière, tout simplement.
La Volière aux souvenirs © Éditions Jungle
Mais la scénariste Valérie Weishar-Giuliani nous réserve une catastrophe dans ce conte mâtiné de feel good BD : Fantine fait un malaise et se retrouve hospitalisée, dans le coma. Louison va la voir quotidiennement et lui parle. Elle lui raconte ses angoisses avec sa mère amorphe, en dépression. Et cette jeune fille volontaire va puiser dans les origamis de sa grand-mère le courage qui manque à sa mère pour affronter de nouveau la vie, qui vaut tant la peine d’être vécue, malgré les épreuves cruelles qu’elle réserve. Nous découvrons ainsi dans chaque oiseau les moments importants de la vie de Fantine, ses joies et ses peines. Ainsi que les clés qui permettront peut-être à ces trois générations de femmes de se comprendre et de se retrouver. (On peut quand même trouver la mère vraiment horripilante une bonne partie du récit.)
Nina Jacqmin, dont on a déjà pu apprécier le graphisme doux et sensible entre autres dans George Sand - Ma vie à Nohant, est totalement en phase avec l’univers de sa scénariste. Qu’il s’agisse des trois femmes/filles, aux traits doux, tantôt gais, tantôt tristes, des séquences dans la volière ou des scènes à l’hôpital, elle transmet l’émotion voulue pour nous immerger dans l’histoire.
La Volière aux souvenirs est une histoire finalement toute simple, illustrée sans esbrouffe, pour le plaisir du partage.